Art7 avril 20180Digital Abysses

La base sous-marine de Bordeaux présente jusqu’au 20 mai une éblouissante exposition : « Miguel Chevalier, Digital Abysses 2018 ».

 Miguel Chevalier, né à Mexico en 1959, utilise l’informatique comme moyen d’expression dans le champ des arts plastiques. Il vit et travaille à Paris.

Ses œuvres, consistant principalement en la projection d’objets virtuels animés à l’extérieur ou à l’intérieur de bâtiments, sont présentées dans ne nombreuses villes du monde. Citons en particulier El origén del mundo (Mexico, 2013), Fractal flowers (nombreux sites dont Ibiza, 2015), Origin of the world Bubble (Londres 2018), Eternal Legacy (Genève, Shangaï, Hong Kong, New York 2015).

L’exposition à la Base sous-marine de Bordeaux est la plus vaste qu’il ait jamais entreprise : 10 installations numériques sur 3 500m² configurées à l’échelle du lieu. Il faut dire que la Base sous-marine, avec ses immenses salles et son obscurité caverneuse, se prête merveilleusement au festival de formes et de lumières en mouvement que propose Chevalier. Le choix du thème de l’exposition, « les abysses », les grands fonds marins avec leur faune et leur flore mystérieuses, est en adéquation avec un site ouvert sur l’océan.

L’exposition s’ouvre sur quatre salles réalisées dans l’esprit des « cabinets de curiosité ». On y admire des sculptures réalisées par impression 3D, des impressions numériques, des tableaux en résine, des gravures et découpes laser. D’emblée, le spectateur est transporté dans un univers de beauté magique.

On traverse ensuite une forêt d’algues d’acier fluo, obtenues en assemblant 200 microstructures liées les unes aux autres.

Le reste du parcours est essentiellement constitué d’immenses projections de dessins mobiles produits par ordinateur. Ils évoquent des microorganismes marins (« l’origine du monde »), des coraux (« trans-nature »), des calligraphies virtuelles à l’aspect filaire (« attracteurs étranges »), des flux liquides et gazeux (« pixels liquides »), des flux de lumière colorés (« vortex »), des fleurs des mers (« fractal seaweeds »). Certaines des projections sont influencées par les mouvements des spectateurs. Elles sont accompagnées d’une musique composée pour l’occasion par Michel Redolfi.

L’exposition « Digital Abysses » est un événement culturel majeur, comme il s’en produit peu à Bordeaux. Elle s’adresse à tous les publics. Les plus âgés s’émerveilleront de la poésie qui se dégage de ces créations mathématiques. Même les tout petits seront subjugués par cette plongée dans les fonds marins et la beauté qui s’en dégage.

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