CinémaMusique15 août 20210Sing Street

Arte TV a récemment diffusé Sing Street, film de John Carney (2016), qui raconte l’émergence d’un groupe Rock à Dublin en 1985.

 Conor (Ferda Walsh-Peelo) vit son adolescence dans un environnement sombre. Ses parents se disputent fréquemment et sont sur le point de se séparer. Ils le placent dans un lycée catholique om il subit les vexations d’un frère-directeur psychorigide et sadique et la violence d’un condisciple brutal.

 Il est fasciné par Raphina (Lucy Boyton), une belle grande fille un peu plus âgée que lui qu’il voit à la sortie du lycée, fardée et hautaine : inaccessible, une nouvelle impasse.

C’est un camarade d’école, un rouquin vif, débrouillard et imaginatif, qui lui offre une perspective : inviter Raphina à tourner dans un clip de son groupe de rock. Il n’y a pas de groupe de rock ? Qu’à cela ne tienne : il suffit de le créer. Un autre camarade est fils de musicien, dispose chez lui d’un véritable studio, joue de plusieurs instruments. On met des affiches appelant à candidatures. On choisit un nom : Sing Street.

 À la maison, Conor trouve en son frère Brendan (Jack Reynor), de six ans son aîné, le coach dont il a besoin. Adolescent, Brendan vivait la même situation d’impasse que son jeune frère, il avait la même rage de vivre que lui, il était comme lui habité par la musique rock. Mails les pesanteurs de la vie l’ont écrasé. Il est devenu un bon à rien, un oisif sous le toit de ses parents. Il voit dans le projet de Conor l’opportunité de se venger de sa défaite et de vivre enfin vraiment, fût-ce par procuration.

 Raphina est pour Conor une source inépuisable d’inspiration. Il exprime sa fascination pour cette femme aux yeux dangereux et la tendresse que lui inspire sa manière de dégager de son front une mèche de cheveux. Elle lui inspire des textes denses que Sing Street met en musique.

 Raphina est déchirée entre son projet de tenter à Londres sa chance comme mannequin et l’attraction qu’exerce sur elle ce gamin déterminé et amoureux.

 Le happy end est inévitable. On peine à croire en cette histoire de rédemption d’un môme qui en quelques mois, d’adolescent complexé chantant faux qu’il était, devient un chanteur et un musicien accompli, mais cela fait tant de bien d’y croire !

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