Art6 février 20120David Hockney à la Royal Academy of Arts

La Royal Academy of Arts de Londres présente jusqu’au 9 avril une remarquable exposition des œuvres du peintre britannique David Hockney : « David Hockney : a bigger picture » (une vue plus large).

 Les paysages de Hockney frappent par l’intensité des couleurs et aussi par leur ambigüité, entre figuratif et onirique : les œuvres réalisées sur site penchent vers le réalisme, celles peintes de mémoire en studio laissent davantage de place à la fantaisie. La plupart des œuvres présentées par l’exposition sont récentes, au point qu’une salle entière est consacrée à des toiles peintes l’an dernier spécifiquement pour l’exposition.

 On trouve chez Hockney la même obstination que chez Monet peignant les nymphéas ou la cathédrale de Rouen par différentes saisons, à des heures différentes et sous des lumières différentes. La première salle présente quatre toiles représentant un paysage du Yorkshire, le pays natal du peintre, dans chacune des quatre saisons. Hockney note qu’en hiver les branches semblent se tendre vers le ciel, comme pour quémander les rayons du soleil, alors qu’en été elles ploient sous la gravité du feuillage.

 Les paysages d’Hockney ne sont pas perçus du point de vue d’un observateur extérieur. Il entend, comme dans l’art chinois, immerger le spectateur dans le paysage et lui donner de multiples angles de vue. Dans la ligne du cubisme, il casse la perspective et ouvre de multiples possibles.

 David Hockney s’est toujours aidé de la technologie. Dans les années soixante, il s’inspirait pour ses peintures de polaroïds collés. Depuis 2008, il travaille sur un i-Pad, ce qui lui permet d’aller plus vite de l’idée initiale à la réalisation et multiplie son pouvoir créateur. A soixante quinze ans, il se trouve dans une phase d’exceptionnelle fécondité artistique. Ses dernières toiles nous font pénétrer dans la majesté et la magie de Yosemite Park, dans la Californie, son pays d’adoption. D’autres chefs d’œuvre sont à venir.

 Illustration : tableau de David Hockney, pile de bois en hiver

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