Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.
Dans cet article de transhumances, je m’étonne que le sentiment de puissance illimitée – l’hubris – du gouvernement israélien l’ait amené à bombarder la capitale du Qatar ; je m’étonne aussi que l’annonce par l’INSEE d’une augmentation de la pauvreté en France n’ait pas suscité davantage de commentaires.
Hubris
Le 9 septembre, l’aviation israélienne a frappé un immeuble où se réunissaient des cadres du Hamas, à Doha au Qatar.
C’est au Qatar qu’ont lieu, avec des représentants du Hamas, des négociations incluant en particulier le sort des otages encore captifs dans les souterrains de Gaza.
Qatar est, jusqu’à présent, un allié inconditionnel des États-Unis, don Israël reçoit un appui inconditionnel.
Le souci le préserver des chances de négociation pour le salut des otages et celui de ne pas contrarier le puissant parrain américain auraient dû dissuader le gouvernement Netanyahou de bombarder Doha. L’hubris a prévalu.
Pauvreté
Dans un récent rapport, l’INSEE informe qu’en 2023, la France a enregistré un taux de pauvreté monétaire record, atteignant 15,4% de la population, soit un niveau inédit depuis 1996.
Un « seuil de pauvreté monétaire » a été défini par l’INSEE. Il est fixé par convention à 60 % du niveau de vie médian de la population. Il correspond à un revenu disponible de 1 288 euros par mois pour une personne vivant seule et de 2 705 euros pour un couple avec deux enfants âgés de moins de 14 ans.
En 2023, 9,8 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté monétaire, 650 000 de plus que l’année précédente. Cette annonce est passée presque inaperçue dans la presse, comme s’il fallait se résigner à ce qu’il y ait, parmi nous, de plus en plus de pauvres.