Egales opportunités

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L’un des modules de formation à distance obligatoires pour les salariés de mon entreprise au Royaume Uni a pour nom « égales opportunités et diversité ».  Son contenu serait vraisemblablement très différent de l’autre côté de la Manche.

Comme nombre d’entreprises du secteur financier en Grande Bretagne, celle où je travaille impose à son personnel de suivre des programmes de formation par Internet sur des sujets de « compliance », c’est-à-dire de respect de la législation. Ces programmes couvrent une variété de sujet tels que les mesures contre le blanchiment d’argent ou le respect du consommateur. Un module traite des égales opportunités et de la diversité.

Le module explique pourquoi l’entreprise et chacun de ses membres ont intérêt à la diversité, c’est-à-dire à la présence de personnes de sexes, âges, croyances ou ethnies différentes. Il détaille les règlementations qui garantissent d’égales opportunités à tous et punissent la discrimination en raison du genre, de l’orientation sexuelle, de la nationalité, de la couleur, de la race, de l’origine ethnique, de la religion ou d’un handicap.

Les « égales opportunités » sont garanties par la loi dans tous les pays européens. Toutefois, l’application est différente d’un pays à l’autre.

Lire un curriculum vitae en Grande Bretagne relève de l’herméneutique. Des informations cruciales comme le sexe ou l’âge des candidats sont omises, et aucune photo n’est fournie. Il faut s’efforcer de s’en faire une idée à partir de leur parcours universitaire et professionnel.

Une fois la personne recrutée, la situation est exactement inverse. Les directions de ressources humaines sont vivement encouragées à tenir des statistiques aussi détaillées que possible par genre, âge, groupe ethnique, handicap. En France, on crierait au fichage et on suspecterait des intentions malveillantes. En Grande Bretagne, il s’agit de mesurer les discriminations de manière à les corriger.

(Photo : Marathon de Sao Paulo, The Guardian)

Pays de Galles, mine d’ardoise de Llechwedd

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 La visite des carrières d’ardoise de Llechwedd, près de Blaenau Ffestiniog (Parc de Snowdonia, Pays de Galles du nord) est à la fois impressionnante et émouvante.

Avant la première guerre mondiale, Llechweld exportait 140.000 tonnes d’ardoise, en grande partie vers l’Allemagne. Il reste une exploitation de cette roche, mais à ciel ouvert et sur une moindre échelle. L’ancienne mine, comme le chemin de fer à voie étroite qui acheminait les ardoises au port de Porthmadog, accueillent maintenant les touristes.

La visite de la mine profonde est impressionnante. Une fois équipé d’un casque de chantier, on descend dans la mine par un funiculaire exigu. Des tunnels permettent d’accéder à d’immenses salles évidées de leur roche par des générations de mineurs. C’est un véritable son et lumière souterrain qui, de salle en salle, nous est proposé. Un éclairage multicolore donne aux parois un aspect irréel.  De la harpe, des chœurs gallois, de la musique symphonique donnent à ce moment une épaisseur mystique.

Site Internet : www.llechwedd-slate-caverns.co.uk.

(Photo « transhumances »)

Bookmakers

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Les élections britanniques auront constitué une bonne affaire pour les « bookmakers » britanniques : 40 millions de sterlings de chiffre d’affaires !

Les « bookmakers » britanniques recherchent fébrilemement dans l’actualité des objets de paris susceptibles de générer du chiffre d’affaires. Le surgissement du libéral-démocrate Nick Clegg (Cleggmania) et la perspective d’un parlement suspendu (sans majorité absolue) ont suscité un intérêt inédit des parieurs. Les enjeux ont atteint environ 40 millions de sterlings cette année contre environ 10 millions en 2005.

Selon Patrick Barkham, journaliste du quotidien britannique The Guardian, on a parié sur le vainqueur dans chacune des 659 circonscriptions, sur l’existence ou non d’une majorité absolue, sur la première circonscription à déclarer ses résultats et sur de multiples autres sujets.

On a notamment parié sur la question de savoir si Gordon Brown allait virer Sue Nye. Sue est l’organisatrice de la malheureuse rencontre avec une retraitée, Gillian Duffy, qui avait évoqué une invasion d’immigrés. Ignorant qu’un micro était resté branché, le Premier Ministre s’était plaint amèrement d’avoir du rencontrer cette « bigote ». Le « Bigotgate » est resté un moment marquant de la campagne électorale.

(Photo The Guardian : un représentant du Bookmaker Ladbrokes assis à côté d’un panneau annonçant des paris pour les élections du 6 mai).

Pays de Galles, Portmeirion

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Portmeiron est une fantaisie architecturale crée par Clough William-Ellis (1883 – 1978) pour démontrer que la vie est une fête et l’architecture, un plaisir.

La propriété, très étendue, borde l’estuaire d’une rivière. Le village est construit sur un éperon rocheux. On est tout de suite frappé par les couleurs vives qui se conjuguent avec une variété de fleurs. L’ensemble architectural lui-même est harmonieux, chaque bâtiment ayant une juste proportion avec le paysage et les autres constructions. Pourtant, l’inspiration est cosmopolite : un campanile italien côtoie un dôme byzantin ou un temple indien. Tout ceci pourrait être atrocement kitsch. C’est tout simplement beau et plaisant.

La promenade dans le parc le long de l’estuaire propose d’autres plaisirs. Ici, le contraste des genets avec la mer, là un tapis de fleurs de rhododendrons rouges sous une futaie, là encore un phare de couleur turquoise. C’est un vrai jardin des délices né de l’imagination d’un philanthrope qui, à la manière de Don Quichotte, se définissait comme un « architecte errant ».

Site Internet : http://www.portmeirion.com/

(Photo « transhumances »)