Arte TV a récemment diffusé Blow out, film réalisé par Brian de Palma en 1981, dont le thème est un crime politique qui doit rester ignoré, et le restera.
Jack Terry (John Travolta, doublé en français par Gérard Depardieu) exerce à Philadelphie le métier de technicien du son. Il travaille entre autres pour le réalisateur de films d’horreur, alors que ce dernier est à la recherche de cris d’une femme terrifiée.
Armé d’un micro ultrasensible, il enregistre des sons qu’il classe dans une bibliothèque et utilise en fonction de la demande. Une nuit, il part à la recherche de sons en pleine nature, au bord d’une rivière enjambée par un pont. Une voiture fait une embardée et tombe dans la rivière. Jack se jette à l’eau, sauve la passagère mais le conducteur est déjà mort.
À l’écoute de la bande, Jack se convainc qu’i ne s’agissait pas d’un accident. Il entend distinctement un coup de feu. Le lendemain, il apprend que le gouverneur de Pennsylvanie est mort dans « l’accident ». La jeune femme qu’il a sauvée de la noyade, Sally (Nancy Allen) était de mèche avec un photographe véreux, Manny Karp (Dennis Franz) Un photographe véreux, Mannys Karp (Dennis Franz), se trouvait sur les lieux de « l’accident» et a vendu ses photos à un magazine.
Un autre homme s’y trouvait également, le tueur, Burcke (John Lithgow). Son objectif désormais : détruire les preuves détenues par Jack et éliminer Sally, témoin du meurtre. Une course poursuite effrénée s’engage en plein milieu de la parade de la fête de la cloche de Philadelphie. Jack a équipé Sally d’un émetteur. Le dernier cri de Sally entre les mains de son assassin sera intégré dans le film d’horreur que sonorise Jack Terry. Nul ne saura jamais que le gouverneur a été assassiné.
« Blow out » est un film profondément pessimiste, construit sur un scénario ingénieux et implacable, toujours au bord de l’ambigüité. L’idée de fonder l’intrigue sur une prise de son oblige le spectateur à prêter l’oreille plus qu’à écarquiller les yeux.

