La Peste

La Peste, roman d’Albert Camus (1947), est un grand succès de librairie en France et en Italie par ces temps de pandémie de coronavirus.

La ville d’Oran, peuplée de deux cent mille habitants, rythmée alors par le clocher de la cathédrale et animée par les restaurants espagnols, assiste à un spectacle insolite : des milliers de rats viennent crever dans les maisons et dans les rues. Bientôt, un concierge meurt et, comme l’écrit Camus avec une ironie cruelle, « d’autres parmi nos concitoyens, qui n’étaient pas toujours concierges ni pauvres, durent suivre la route sur laquelle M. Michel s’était engagé le premier. » Il faut bien mettre un nom sur le phénomène : la peste. La ville toute entière est coupée du monde et mise en quarantaine. Continuer la lecture de « La Peste »

La langue arabe, trésor de France

Jack Lang, président de l’Institut du Monde Arabe, publie un plaidoyer en faveur de l’enseignement de l’arabe en France : « La langue arabe, trésor de France » (Cherche-midi, 2020).

Jack Lang rappelle que « l’arabe est aujourd’hui la cinquième langue la plus pratiquée dans le monde : plus de 430 millions de locuteurs dans une soixantaine de pays. Elle compte parmi les six langues officielles de l’ONU. Elle est une grande langue vivante et universelle ». Continuer la lecture de « La langue arabe, trésor de France »

Les enténébrés

C’est un roman vertigineux et bouleversant qu’a écrit Sarah Chiche, écrivain, psychologue clinicienne et psychanalyste (Seuil, 2019).

En refermant « les enténébrés », je me suis trouvé incapable d’en faire une note de lecture. J’ai dû pour cela le relire de bout en bout, tant il est foisonnant. On y trouve les destins de femmes basculant dans la folie et la transmettant à leurs filles, l’amour de Sarah pour son mari et son histoire d’amour dévastatrice avec un amant, le désastre d’une humanité s’acheminant vers sa fin : « il coulera moins de temps entre le dernier des hommes et nous qu’entre nous et Christophe Colomb. » Continuer la lecture de « Les enténébrés »

Laissez-nous la nuit

Dans « laissez-nous la nuit » (Grasset, 2020, 617 pages), son premier roman, la jeune journaliste Pauline Clavière raconte l’expérience carcérale d’un homme que rien ne destinait à la prison.

Max Nedelec, 56 ans, est gardé à vue, puis incarcéré. Plusieurs années auparavant, il a été condamné à la prison avec sursis pour des irrégularités commises pour sauver de la faillite l’imprimerie dont il avait hérité de son père. On lui reproche maintenant de ne pas avoir payé alors l’amende dont il devait s’acquitter. Son sursis est révoqué. Max est persuadé d’avoir payé, mais incarcéré, il n’a aucun moyen de remettre lui-même la main sur la preuve. Continuer la lecture de « Laissez-nous la nuit »