120 battements par minute

« 120 battements par minute », film de Robin Campillo, retrace le combat d’Act-up au tournant des années quatre-vingts et quatre-vingt-dix pour le prise en charge des victimes du SIDA. Il a obtenu le Grand Prix du Festival de Cannes cette année.

Le cœur d’Act-up, qui bat donc à 120 pulsations par minute, est constitué par une réunion hebdomadaire, qui se tient en soirée dans un amphithéâtre universitaire. Les règles de prise de parole sont strictement encadrées. Afin de ne pas couper le rythme, on n’applaudit pas, on claque dans les doigts. Continuer la lecture de « 120 battements par minute »

L’enfer selon Charles Péguy

Dans « le mystère de la Charité de Jeanne d’Arc » (1910), Charles Péguy exprime l’horreur que lui inspire l’idée d’enfer et de damnation.

 J’ai eu envie de lire ce texte après avoir vu le film « Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc » de Bruno Dumont. Il s’agit d’un mystère lyrique qui, en 1425, met face à face Jeanne, bergère rongée de doutes, qui porte sa détresse « jusqu’au dernier fond de l’âme » et Madame Gervaise, une jeune femme de son village qui s’est faite religieuse au désespoir de ses parents. Continuer la lecture de « L’enfer selon Charles Péguy »

Barbara

Le film « Barbara » de Mathieu Amalric avec Jeanne Balibar dans le rôle principal suscite des réactions contrastées. Je suis de ceux qui l’ont aimé.

Ce film n’est pas un biopic. Il ne raconte pas la vie de Monique Andrée Serf, devenue sur scène Barbara après des années de galère. On cherchera vainement des repères chronologiques. Le metteur en scène est à la recherche de l’âme de Barbara, pas de son histoire. Il nous oblige à lâcher prise dans un tourbillon d’images et de sons. Continuer la lecture de « Barbara »

Le Redoutable

Dans « Le Redoutable », Michel Hazanavicius raconte le virage pris par Jean-Luc Godard en 1968.

Le film s’inspire du livre « un an après » d’Anne Wiazemsky, qui fut l’épouse de Godard de 1967 à 1970. Anne (jouée par Stacy Martin) avait 20 ans de moins de Jean-Luc (joué par Louis Garrel). Actrice principale du film « La Chinoise », elle était tombée amoureuse de celui qui était alors au sommet de sa gloire de réalisateur (À bout de souffle, Le mépris…), le maître de la « nouvelle vague ». Continuer la lecture de « Le Redoutable »