Pays de Galles, Portmeirion

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Portmeiron est une fantaisie architecturale crée par Clough William-Ellis (1883 – 1978) pour démontrer que la vie est une fête et l’architecture, un plaisir.

La propriété, très étendue, borde l’estuaire d’une rivière. Le village est construit sur un éperon rocheux. On est tout de suite frappé par les couleurs vives qui se conjuguent avec une variété de fleurs. L’ensemble architectural lui-même est harmonieux, chaque bâtiment ayant une juste proportion avec le paysage et les autres constructions. Pourtant, l’inspiration est cosmopolite : un campanile italien côtoie un dôme byzantin ou un temple indien. Tout ceci pourrait être atrocement kitsch. C’est tout simplement beau et plaisant.

La promenade dans le parc le long de l’estuaire propose d’autres plaisirs. Ici, le contraste des genets avec la mer, là un tapis de fleurs de rhododendrons rouges sous une futaie, là encore un phare de couleur turquoise. C’est un vrai jardin des délices né de l’imagination d’un philanthrope qui, à la manière de Don Quichotte, se définissait comme un « architecte errant ».

Site Internet : http://www.portmeirion.com/

(Photo « transhumances »)

Pays de Galles, Snowdonia

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 Le parc naturel Snowdonia, au nord du Pays de Galles, offre au visiteur des paysages magnifiques.

De la terrasse du Restaurant Plas, près du château médiéval d’Harlech, le panorama s’étend jusqu’à l’extrémité de la Péninsule de Lleyn. Le coucher de soleil est somptueux.

Près de la petite ville de Dorgellau, construite en pierre noire, se dresse le Cadair Idris (893m). Le « sentier du précipice » offre des vues splendides sur l’estuaire du Mawddach. Les genets, rendus jaune vif par le soleil, offrent un contraste frappant avec les prairies du fond de la vallée, parsemées de moutons blancs.

Ces montagnes n’ont rien de vertigineux ou d’agressif. Leurs courbes sont celles des Vosges ou du Massif Central. Elles descendent calmement, d’alpages en forêts puis en grasses prairies, jusqu’à toucher l’Océan, jusqu’à l’effleurer, comme un baiser, comme une caresse.

Plusieurs forteresses médiévales, dont l’imposant château de Caernafon, rappellent que ce pays d’apparence sereine et pacifique a été aussi déchiré par l’histoire.

(Photo : « transhumances »)

La population de Grande Bretagne

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Le quotidien britannique The Guardian vient de publier une série de suppléments intitulés « dossiers factuels » (fact files) sur divers aspects de la Grande Bretagne : www.guardian.co.uk/datablog. Le premier de ces dossiers était consacré à la population. Voici quelques uns de mes étonnements.

Il y avait en Grande Bretagne 1.98 enfants par femme en 2008 contre 2.71 en 1960. La fécondité reste cependant beaucoup plus élevée que dans d’autres pays européens, notamment ceux du sud.

Environ 6 millions de personnes sont venues habiter en Grande Bretagne depuis 1997, et 4 millions l’ont quittée. Plus de 11% de la population n’est pas blanche.

Il y a eu 232.990 mariages en 2008, deux fois moins qu’en 1972. Mais les mariages durent un peu plus longtemps : 11,5 ans en 2008 et 10,2 ans dix ans plus tôt. En 2007, 44% des naissances ont eu lieu hors mariage, elles n’étaient que 6% en 1961.

Les prénoms les plus fréquemment donnés aux petits garçons en 2008 étaient Jack, Oliver et Thomas ; aux filles, Olivia, Ruby et Emily.

37 millions de Britanniques se disent chrétiens, sept millions ne se réclament d’aucune religion, les Musulmans sont 4.5 millions, les Hindous 0.6 million, les Sikhs 0.3 million, les Juifs 0.3 million et les Bouddhistes 0.1million. La fréquentation des églises est actuellement de 6% de la population, contre 11% il y a trente ans.

Photos : Maison du Parlement à Londres, « transhumances »

Le Royaume d’Ifé

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Le British Museum présente jusqu’au 6 juin une belle exposition intitulée « Kingdom of Ife, sculptures from West Africa ».

Ainsi que le dit le prospectus de l’exposition, « Le Royaume d’Ifé était une cité-Etat puissante, cosmopolite et riche en Afrique de l’Ouest (dans ce qui est maintenant le sud-ouest du Nigéria). Il prospéra comme un centre politique, spirituel et économique du douzième au quinzième siècles de notre ère. Il fut un point de convergence de réseaux commerciaux locaux et de longue distance. Cette exposition majeure présente des exemples exquis de sculptures d’Ifé en cuivre, en pierre cuite et en pierre. »

La découverte des statues d’Ifé à partir de 1910 révolutionna la compréhension de l’art africain par les occidentaux. Jusque là, les masques rituels nous avaient orientés vers une interprétation abstraite, rituelle, stylisée. Les sculptures d’Ifé sont au contraire naturalistes. Les visages sont multiples, scarifiés de multiples façons. Les artistes ont voulu leurs œuvres ressemblantes. Sans aucun doute, ce sont des hommes puissants d’il y a plus d’un demi millénaire que nous contemplons tels qu’ils étaient de leur vivant.

Il se dégage de ces œuvres beauté, force et sérénité.

Photo : couverture du catalogue de l’exposition