Les eaux sombres du Loch Lomond

A une cinquantaine de kilomètres au nord de Glasgow, la région des Trossachs offre aux randonneurs plusieurs sommets de plus de 900 mètres et des lacs magnifiques, dont le Loch Lomond.

 « Loch Lomond » est un nom familier aux lecteurs des albums de Tintin : c’est celui du whisky favori du Capitaine Haddock. Dans la réalité, c’est un lac étroit de 37 km de long qui se faufile dans un paysage de moyenne montagne.

 Lorsque nous empruntons le sentier littoral, le temps est plutôt ensoleillé. Le chemin progresse le plus souvent sous une futaie, mais il traverse aussi des prairies parsemées de fougères et de bleuets. La surface du lac est sombre et l’imagination s’égare dans les profondeurs de légendes englouties.

Photos « transhumances ».

Leeds Castle

Leeds Castle. Photo "transhumances".

Le château de Leeds, près de Maidstone dans le Kent, est un lieu de promenade et de pique-nique apprécié des londoniens.

 On ne se rend pas à Leeds Castle sur les traces d’une personnalité historique ou pour comprendre un style d’architecture. La bâtisse telle qu’elle existe aujourd’hui est le palais qu’a aménagé une milliardaire américaine, Lady Baillie dans l’entre-deux guerres. Il a été plusieurs fois profondément remanié au cours de l’histoire, en particulier sous les rois Edward I (13ième siècle) et Henry VIII (16ième siècle). Ce dernier séjourna au château en 1520, sur la route pour rencontrer le roi de France François Ier au Camp du Drap d’Or. Toutefois, les traces d’Henry sont effacées. Le château tel qu’il existe aujourd’hui est une confortable construction du vingtième siècle soutenue par des murs anciens.

 Ce qui rend Leeds Castle inoubliable, c’est l’harmonie de ses proportions, malgré les restructurations successives, l’étendue d’eau qui l’entoure de toutes parts et le parc et les jardins qui lui font un écrin où domine le vert profond avec des pointes d’exubérantes couleurs. Partout coulent des ruisseaux. Les familles accourent pour profiter de ce lieu bucolique qui donnent l’espace d’un dimanche l’illusion d’être riche, riche d’espace et de temps, de formes, de pigments et de fragrances.

Delft

l'église neuve de Delft. Photo "transhumances"

C’est probablement à Delft que l’on capte le mieux da culture néerlandaise. La ville est pénétrée du souvenir du peintre Vermeer. Dans l’église vieille les rois et un grand nombre de personnages illustres sont inhumés.

 Dans l’église neuve, la nef est occupée par des structures en bois fermées qui offrent bancs et agenouilloirs. Des panneaux indiquent les psaumes du jour. Dans l’assemblée, chacun a son box, mais tous joignent leurs voix dans une même prière.

 La travée nord offre une disposition insolite pour le visiteur d’un pays de tradition catholique. Une vingtaine de chaises sont distribuées en cercle autour d’une chaire qui tourne le dos à la nef centrale. Des tables permettent aux auditeurs de la Parole de Dieu de devenir à leur tour locuteurs et de partager leur intelligence du texte sacré avec d’autres fidèles. C’est en Hollande que l’Anglais William Tyndale trouva refuge pour traduire la Bible dans sa langue, avant d’être martyrisé sur un bûcher en 1536. L’église neuve de Delft vibre encore de sa passion pour le verbe divin rendu accessible au peuple.

 Le protestantisme a contribué puissamment à la formation d’une manière spécifique de vivre ensemble qui distingue les Néerlandais.

Pays-Bas, un pays industrieux

 

Moulin parmi les usines, Zaandijk. Photo "transhumances"

En remontant en voiture de Breda à Rotterdam puis Amsterdam, le voyageur est frappé par l’activité industrielle de la Hollande. On ne compte pas les usines, visibles de loin dans le paysage de plaine. D’énormes péniches sillonnent les canaux.

 Dès le dix-septième siècle, les Hollandais ont utilisé des machines pour la production et su capter l’énergie du vent pour animer des moulins.

 A Zaandijk, à une vingtaine kilomètres au nord d’Amsterdam, un moulin traditionnel côtoie une usine moderne, au bord de la rivière Zaan.