Woburn Abbaye

 

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Woburn n’a plurien d’une abbaye depuis que le monastère cistercien fut exproprié par Henry VIII et rasé deux siècles plus tard pour construire l’actuel château des ducs de Bedford.

Woburn est à environ 80 kilomètres au nord de Londres. Le château actuel date du dix-huitième siècle. Il est encore propriété de la famille des Bedford, qui décida de l’ouvrir au public en 1955 pour couvrir les frais de son entretien. On y trouve une magnifique collection de porcelaine de Sèvres et d’argenterie, de nombreux éléments de décoration extrême-orientaux, une « grotte » analogue à celle du Palais Fonseca à Lisbonne.

Le jardin et le parc dessinés au début du dix-neuvième siècle par Humphry Repton permettent d’admirer d’immenses arbres et de flâner à proximité de troupeaux de cerfs et de biches. On ne compte pas moins de 9 variétés de cervidés à Woburn Abbaye.

Photo « transhumances »

Maubuisson, le lac

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La station de Maubuisson est située sur la rive sud du lac de Carcans-Hourtin.

Le lac s’est constitué naturellement par la rétention d’eau de ruissellement derrière la dune littorale. Il s’étend sur 6000 hectares, ce qui en fait, malgré sa faible profondeur, un lieu de prédilection pour la pratique des sports nautiques : voile, ski nautique, kayak et, dans l’esprit cycliste de la station… pédalo ! La plage de Maubuisson est aussi appréciée par les parents de jeunes enfants, particulièrement lorsque l’océan, distant de six kilomètres, est dangereux.

Le lever du soleil sur la rive du lac cause un perpétuel émerveillement. La luminosité varie en fonction de la brume et des nuages. Le soleil rouge se reflète sur la surface lisse de l’eau, ou se réfracte en mille rayons sur les vaguelettes ou les vagues écumantes.

Le lac donne de la profondeur au paysage. Nous nous promenons à midi dans la pinède sur la dune entre Maubuisson et Bombannes dans le vacarme des criquets. Nous respirons à fond un air saturé d’océan et de forêt. En contrebas de la futaie, le plan d’eau azur est une somptueuse toile de fond.

Photo « transhumances ».

Maubuisson, Etang de Cousseau

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L’Etang de Cousseau est une réserve naturelle à 6 kilomètres de bicyclette de Maubuisson sur la piste qui mène à Lacanau Océan. Je reproduis ici des textes écrits ces dernières années.

Depuis quelques années, des travaux importants ont été entrepris pour rendre au marais l’aspect qu’il avait avant son assèchement aux dix-huitième et dix-neuvième siècles. Des bénévoles accueillent les touristes sur une plateforme d’observation où ils ont installé des longues-vues. Des quantités d’oiseaux vivent désormais sur le site, aigrettes, buses, cigognes, canards, etc. Il souffle sur l’étang un vent du nord qui fait lever des vaguelettes. Le clapotis sur le rivage et la lumière diffractée du soleil impriment leur rythme dans un silence enchanteur.

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Je reste immobile sur la rive de l’étang et laisse le silence s’installer en moi. Il a plu cette nuit, et l’atmosphère est chargée de senteurs de fougères. Les nuages forment un plafond gris et bas. La surface de l’eau semble un miroir presque parfait, percé ici et là de minuscules cercles concentriques. Quelques arbres se reflètent, comme écrasés par le ciel lourd. Au loin, l’océan bourdonne. Quelques oiseaux piaillent. On entend parfois un clapotis, un croassement, un battement d’aile. Dans la léthargie ambiante, l’activité frénétique d’un écureuil prend la dimension d’un vacarme.

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Je me promène au bord de l’étang. L’observatoire de la réserve naturelle est inutile aujourd’hui : aucun échassier ne survole les flots, aucun mammifère ne construit son nid au milieu des roseaux. Il n’y a rien à admirer, si ce n’est le reflet du soleil que les vaguelettes fragmentent en mille éclats. Tout est dans le toucher : la caresse du soleil sur ma peau, la brise qui l’effleure. Tout est dans l’ouïe : un clapotis, des oiseaux qui se répondent, le craquement de l’herbe froissée par le passage furtif d’un lézard, l’océan au loin, une tronçonneuse.

Photo « transhumances » : l’étang de Cousseau

Château de La Brède

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Le château de La Brède, à 20 km au sud de Bordeaux, est un lieu de promenade ravissant et émouvant.

Le château est le lieu où naquit en 1689 Charles-Louis de Secondat baron de la Brède et de Montesquieu, connu sous le nom de Montesquieu, qui y séjourna souvent jusqu’à sa mort en 1755. Les descendants de Montesquieu y ont vécu jusqu’à ce que, dans les années quatre-vingt dix, la dernière descendante en fît don à une fondation qui gère aujourd’hui le domaine.

Construit au quatorzième siècle comme une forteresse octogonale entourée de douves, le château a subi une profonde restauration pendant la Renaissance. Une partie du mur d’enceinte a été abattue et de grandes fenêtres ont été percées. Tout un symbole : Montesquieu ouvrira lui-même grand les fenêtres de la monarchie française, parcourant l’Europe à la recherche d’idées et de références et inventant ce qu’on appellera plus tard la séparation des pouvoirs, à la base des systèmes démocratiques.

Le site du château et son architecture diffusent un sentiment d’harmonie et de sérénité. La visite confirme ce sentiment. Tant par sa taille humaine que par le fait qu’il a été habité par des dizaines de générations, il donne l’impression d’un vrai lieu de vie. L’usage de boiseries dans presque toutes les pièces renforce cette impression chaleureuse.  La bibliothèque, une grande salle recouverte d’une voûte réalisée par un charpentier de marine, est pleine de la présence de Montesquieu.

Montesquieu était propriétaire de vignes. Aujourd’hui encore, celles-ci structurent le paysage. Près de La Brède, le château de Smith Haut Lafitte est d’un grand intérêt pour son architecture, par les rangées de vignes gorgées de raisin en cette fin d’été et par les sculptures qui parsèment le domaine.

Photo « www.chateaulabrede.com »