Fascination du chemin de fer

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Le National Railway Museum de York est le plus grand musée du genre au monde. Il offre une fascinante promenade dans l’histoire, la technologie et l’esthétique d’une industrie née en Angleterre au dix-neuvième siècle.

Le musée présente des répliques ou des originaux de locomotives et de trains qui ont marqué l’histoire du transport ferroviaire, de la « rocket » de George Stephenson (1829) au Shinkansen et à l’Eurostar, en passant par le Mallard (record de vitesse à la vapeur en 1938). Les locomotives à vapeur dégagent l’émotion d’un temps passé qui ne reviendra pas. Elles sont belles, avec leurs tubulures, leurs instruments de mesure en cuivre, l’enchevêtrement des roues et des bielles.

Dans l’atelier, des machines éventrées attendent d’être remises en état. Dans le magasin, des milliers d’uniformes, de plaques commémoratives, de maquettes ou de signaux évoquent l’univers ferroviaire. Aux quais d’une gare fictive, des trains d’autrefois sont stationnés, dont le palace roulant de la Reine Victoria.

Photo « transhumances »

Constantin, Empereur de York à Milan

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 Quel est le point commun entre York et Milan ? L’empereur Constantin (272 – 337) !

Le blocage du transport aérien en Europe nous a frustrés d’un week-end a Milan. Puisque les valises etaient bouclées, nous les avons simplement placées dans la voiture et, profitant d’un temps radieux, quitté Watford pour le nord de l’Angleterre.

Nous avons traversé la région des Midlands – un premier clin d’œil à Milan ! – passé la nuit à Stamford, charmante petite ville de pierres blanches, visité l’immense cathedrale gothique de Lincoln et rejoint la ville de York.

A proximité de l’entrée du « Minster » (Cathédrale), un hôte de marque nous attendait : Constantin a ici sa statue. Le 23 juillet 306, au lendemain du décès de son père, c’est àYork que, par acclamations, ses légionnaires le proclamèrent empereur. Cinq ans plus tard, il promulga l’édit de Milan qui garantit la liberté religieuse et permit l’essor du Christianisme.

Grâce à Constantin, nous avons d’une certaine manière accompli à York notre pèlerinage milanais !

(Photo : visage de l’Empereur Constantin, excavations de la Cathedrale de York)

Eyjafjallajokull

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 Le nuage de cendres dissipé par le volcan islandais Eyjafjallajokull a entraîné l’annulation de notre vol de Londres Luton à Milan Malpensa.

Nous nous faisions une joie de retrouver Milan à l’occasion d’un voyage professionnel. Nous y avions vécu avec un grand bonheur de 1997 à 2001. Un aller et retour en train samedi jusqu’à Venise devait ajouter à notre voyage une touche romantique. Le romantisme vient du nord.

Un volcan islandais se réveille et crache un majestueux panache de fumée et de cendres. Eyjafjallajokull tousse, et le transport aérien européen est enrhumé ! Nous touchons du doigt combien notre monde est interdépendant. Notre voyage italien est annulé pour les caprices d’un dieu Vulcain voisin du Groenland.

A la suite du séisme de la crise financière, le Gouvernement Britannique avait placé l’Islande sur la liste des Etats terroristes pour pouvoir bloquer des fonds spéculatifs. Va-t-il placer sous séquestre les fumerolles du Eyjafjallajokull ?

Photo : The Guardian

Embruns

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Notre réunion de famille à Carcans Maubuisson (Gironde) le jour de Pâques nous a donné l’occasion d’une promenade le long des dunes et de la côte à marée basse.

Sur le sable humide, des galets multicolores reflètent le soleil. Des kite-surfers filent parallèlement à la plage et jouent à saute-mouton avec la crête des vagues. Sous le soleil oblique, l’écume teinte vers le jaune et entre ciel bleu et nuages il ne se s’agit que de nuances.

A la faveur des grandes marées, l’océan a grignoté la dune et rejeté une multitude d’objets : filets et cageots de pêcheurs, flacons en plastique, pièces de charpente. Des structures d’un blockhaus allemand affleurent maintenant sur le sable : a-t-il dégringolé la dune, ou la dune a-t-elle reculé ?

Dans cet espace, le cœur se dilate. Nous sommes à la frontière de la terre ferme et de l’immensité liquide, mais le vent du large se joue de cette limite et nous porte des embruns.

(Photo « transhumances »)