Budget pénitentiaire 2022 : la prison reste le seul horizon

À l’initiative de l’Observatoire International des Prisons, 24 organisations impliquées dans le milieu carcéral ont cosigné un communiqué sur le budget de l’administration pénitentiaire pour 2022. « La prison reste le seul horizon », déplore le communiqué.

 Elles observent que le budget prévoit des investissements gigantesques dans la construction de nouvelles prisons et ne laisse que des miettes aux peines alternatives à l’incarcération. Continuer la lecture de « Budget pénitentiaire 2022 : la prison reste le seul horizon »

Visiteuse de prison, le goût de l’altérité

Michelle Soullier a été visiteuse de prison et animatrice d’un atelier d’écriture dans une prison en Ardèche de 2014 à 2019.

 Elle fait part de son expérience dans un livre que j’ai trouvé magnifique : « Figures & figurants, rencontres de parloirs » (Éditions Baudelaire, 2021). Elle y brosse le portrait d’hommes détenus rencontrés, et cite des textes produits dans l’atelier d’écriture. Continuer la lecture de « Visiteuse de prison, le goût de l’altérité »

Au dernier barreau de l’échelle sociale, la prison

Emmaüs France et le Secours Catholique Caritas France ont ensemble publié une étude sur le lien entre la pauvreté et la prison, dans laquelle sont formulées 25 recommandations.

« La prison fonctionne aujourd’hui comme un mode de gestion de la pauvreté, à l’abri des regards, et contribue indéniablement à l’aggravation de la précarité, loin de sa mission première de réinsertion », écrit Antoine Sueur, président d’Emmaüs France dans son introduction au rapport, résumant ainsi son principal message. Continuer la lecture de « Au dernier barreau de l’échelle sociale, la prison »

Quand Bernard Tapie écrivait de prison

Bernard Tapie, décédé le 3 octobre 2021, a été plusieurs fois condamné à la prison. Il a effectivement été incarcéré du 3 février au 25 juillet 1997, brièvement à la prison de la Santé à Paris, puis à Luynes, près d’Aix en Provence.

 Pendant sa détention, il a écrit un livre, « Librement », publié chez Plon l’année suivante. Il y explique pourquoi il n’accepte pas la sanction qui lui était infligée. Il estime être la victime d’un complot : « la guerre – puisqu’il faut l’appeler par son nom – a commencé lorsque je suis entré au gouvernement en 1992. On aurait pu accepter le reste mais pas que je devienne ministre. C’était bien plus que ces mondes de pouvoirs enchevêtrés ne pouvaient admettre. Le vrai motif de leur coalition était bien mon insupportable singularité. Isolé, j’étais amusant. Engagé, j’étais déjà inquiétant. Populaire, je suis devenu carrément dangereux. » Continuer la lecture de « Quand Bernard Tapie écrivait de prison »