Garde à vue

Dans « Garde à vue » (éditions Atalante, 2017, 157 pages), Marilyne Videau décrit son expérience d’avocate en garde à vue en Gironde et à Agen.

Marilyne Videau a exercé le métier d’avocate à Bordeaux de 2004 à 2013. Son livre sur la garde à vue est bref mais intéressant parce qu’il mêle différents éclairages : le lecteur y trouvera des informations sur la règlementation ; des récits de gardes à vue auxquelles, avocate commise d’office, elle était présente ; des réflexions sur la déontologie de l’avocat, notamment lorsqu’il s’agit de conseiller au gardé à vue de parler ou de se taire ; et aussi une prise de position politique, particulièrement concernant le traitement des noirs et des maghrébins par la police. Continuer la lecture de « Garde à vue »

Souvenirs de la maison des morts

Dans « Souvenirs de la maison des morts », Fédor Dostoïevski raconte son séjour au bagne l’Omsk, en Sibérie, de 1850 à 1854.

Cette lecture est recommandée par Didier Fassin dans « l’ombre du monde », comme celle d’un livre de référence sur l’emprisonnement. Il a été publié par Dostoïevski en deux parties, en 1860 et 1862. Continuer la lecture de « Souvenirs de la maison des morts »

Réduire les inégalités ?

Le président Macron a donné le 25 août une interview de 22 pages au magazine Le Point. Sa conclusion : « la France a tout pour réussir, avec un objectif : être plus forte et réduire les inégalités ».

Tiré à 100 000 exemplaires, le magazine a fait l’objet d’un tirage supplémentaire de 60 000 exemplaires. C’est justifié : on trouve dans cette interview un exposé exhaustif de la pensée politique du président. Continuer la lecture de « Réduire les inégalités ? »

L’ombre du monde

« L’ombre du monde, une anthropologie de la condition carcérale », livre de Didier Fassin (Le Seuil, 2015) est probablement l’ouvrage le plus complet à disposition de ceux qui, professionnels ou bénévoles, sont appelés à fréquenter la prison.

« Il est peu d’expériences humaines aussi riches et intenses que celle du monde carcéral, y compris pour le chercheur qui, ne faisant que le traverser sans être du côté de ceux que l’on garde ou de ceux qui les gardent, n’en est pas moins affecté par les solitudes, les détresses, les rigueurs, les violences, les injustices, mais aussi les joies, les fiertés, les solidarités, les amitiés, les mots et les gestes de sollicitude et de respect. » Le visiteur que je suis pourrait souscrire mot pour mot à cette déclaration de Didier Fassin. Continuer la lecture de « L’ombre du monde »