Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.
Pour leur centième édition, les chroniques d’étonnement ont l’honneur d’accueillir un ancien président de la République et nouvel homme de lettres pour la publication de son best-seller « Le prisonnier ». J’ai été étonné de monter un samedi à 5h45 du matin dans une rame de tram aussi remplie qu’un jour de semaine aux heures de pointe. J’ai été impressionné par la révélation que les scientifiques créateurs de la première bombe atomique n’excluaient pas un embrasement total de l’atmosphère.
Le prisonnier 2
Après le succès retentissant du best-seller « Le prisonnier » de Nicolas Sarkozy, comment ne pas appeler de nos vœux une suite : « Le prisonnier 2 ». L’auteur serait cette fois, comme le Christ en croix, appelé à partager une cellule de 9 m² avec un bon et un mauvais larron. En qualité de nouvel arrivant, il lui échoirait d’occuper le matelas au sol. Il se nourrirait de la tambouille de la prison de la Santé. Il lutterait vaillamment contre les punaises de lit.
« Le prisonnier 2 » constituerait, à n’en pas douter, un nouveau chef d’œuvre de la littérature carcérale.
Le tram de 5h45
Pour me rendre à la gare de Bordeaux ce samedi matin, je monte dans le tram à l’arrêt Cours du Médoc. Malgré l’heure matinale, la rame est remplie de jeunes fêtards, qui ont passé la nuit dans les discothèques du Bassin à flot et reviennent chez eux par les premiers trams du matin.
Un jeune homme s’écarte obligeamment pour me laisser une place assise. On parle, on rit, on s’interpelle. Une jeune femme en minijupe ne semble pas sentir le froid de cette fin d’automne. Devant moi, un couple somnole, tête contre tête.
J’essaie de deviner la suite de ce samedi qui commence. Le début d’un grand amour ? L’enfermement dans la solitude ? Ou simplement un sommeil réparateur ?
Science-fiction
Dans l’émission de France Culture « Sciences chrono », le philosophe et mathématicien Damien Gayet commente une note rédigée en 1946 par les scientifiques qui ont créé la première bombe atomique. Cette note a été déclassifiée en 1975.
« Dans ce texte, les scientifiques, responsables de la conception de la première bombe atomique, expliquent pourquoi ils n’ont pas exclu le risque d’un embrasement total de l’atmosphère terrestre à l’issue du premier test de ce genre de bombe. »
Ils ont donc admis qu’il n’était pas impossible que la bombe provoque une apocalypse. Un terrifiant récit de science-fiction.
On atte d avec impatience la sortie de « Le prisonnier 2 » !