Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.
Dans cet article, je note les nouvelles révélations accablantes sur l’Abbé Pierre, et le courage de ses successeurs jouant le jeu de la transparence ; et je m’étonne de la gravité de la crise hydrique en Iran, en particulier dans la capitale Téhéran.
Abbé Pierre
Dans une enquête intitulée « L’autre vie de l’Abbé Pierre, entre sexe, emprise et trahisons », Le Monde écrit que « le porte-parole des sans-logis utilisait une partie des dons adressés à Emmaüs pour placer des femmes en détresse sous son influence et en faire ses objets sexuels. Des personnes mineures au moment des faits font aussi partie des victimes du prêtre ».
Henri Groués avait été frère capucin avant de devenir prêtre du diocèse de Grenoble. « Si je comprends bien, résume un frère capucin horrifié par l’ampleur de ce désastre, l’abbé a renié les trois vœux qu’il avait prononcés chez nous – chasteté, obéissance et pauvreté – pour les transformer en sexe, pouvoir et argent. C’est vraiment terrifiant. »
Je retiens de cette enquête le courage des dirigeants de la Fondation Emmaüs, créée par l’Abbé Pierre, qui ont donné aux journalistes Marie-Béatrice Baudet et Sarah Beluezzane un accès illimité aux archives.
Téhéran manque d’eau
The Conversation a récemment consacré un article à la crise hydrique traversée par l’Iran, en particulier sa capitale Téhéran, une ville de 15 millions d’habitants dont la population augmente rapidement.
Les pluies d’automne ont été insuffisantes. « Plusieurs réservoirs essentiels sont presque à sec et Téhéran, la capitale, se rapproche d’un « Day zero », le moment où la ville n’aura plus d’eau. »
Le président Massoud Pezeshkian a relancé le projet de déplacer la capitale. Mais The Conversation estime que c’est une stratégie pour traiter de la faillite hybride du pays qu’il faudrait définir, dont la mise en œuvre impliquerait plusieurs lignes d’action et s’étalerait sur plusieurs années. Notons en particulier la réorientation de l’agriculture vers des cultures moins consommateurs en eau, et le recours à l’importation pour les autres produits agricoles.
L’article de The Conversation est illustré par la photo d’Iraniennes priant pour qu’arrive la pluie. Bien que l’Iran vive actuellement sous un régime théocratique, il n’est pas sûr que les prières suffisent.