Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.
Dans cet article de transhumances, je m’étonne de la contradiction entre le positionnement centriste et la personnalité autoritaire de l’ancien premier ministre François Bayrou ; je suis sidéré par la fanfaronnade de Donald Trump à la tribune de l’ONU ; deux mots captés de la conversation d’une passante au téléphone m’invitent à la rêverie.
Bayrou
L’échec du gouvernement Bayrou avait, dès le départ, un haut degré de probabilité compte tenu de « l’Himalaya » à escalader par une assemblée nationale divisée.
Ce qui est étonnant, c’est le comportement du premier ministre. De la part d’un centriste, on aurait pu attendre la volonté de dialoguer, la recherche de compromis dans l’intérêt du pays. Or, François Bayrou a endossé le rôle de l’homme providentiel, puis celui du prophète incompris montant sur l’autel du sacrifice.
Le positionnement politique de Bayrou n’est pas cohérent avec sa personnalité.
J’ai eu raison sur tout
Le monde s’est habitué aux rodomontades du président américain Donald Trump. Son discours à l’assemblée générale des Nations Unies le 23 septembre l’inscrit plus profondément encore dans la lignée des empereurs romains Néron et Caligula.
« J’ai eu raison sur tout », clame-t-il en vantant son action de faiseur de paix. « Tout le monde dit que je devrais avoir le prix Nobel de la paix ».
Il a qualifié le changement climatique de « plus grosse escroquerie jamais organisée aux dépens du monde. » Peu importent les conclusions des scientifiques. Seule sa parole a valeur de vérité.
Sentiments inavoués
Rue Vital Carle, à Bordeaux, je croise une jeune femme par une belle matinée de fin d’été. Elle marche à grands pas et parle au téléphone.
Je ne capte que deux mots : « … sentiments inavoués… ».
Je suis ému par ce moment d’intimité. Comment le caractériser ? Ni volé, ni offert. Peut-être semé, involontairement, comme un fétu de paille emporté par le vent.