Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.
Dans cet article de transhumances, je constate que le renoncement du premier ministre au recours à l’article 49-3 de la Constitution place le Parlement au centre de la vie publique ; je m’étonne que certaines forêts émettent davantage de CO2 qu’elles n’en stockent ; je me réjouis de la libération de Nicolas Sarkozy, qui démontre que d’autres peines existent au lieu de l’incarcération ; je m’étonne de la longévité du président camerounais Paul Biya, récemment réélu à l’âge de 92 ans.
49-3
L’engagement du premier ministre Sébastien Lecornu de ne pas utiliser l’article 49-3 de la Constitution a placé le Parlement au centre de la vie publique. Que le débat sur la loi de finances tourne parfois à la foire d’empoigne, que les compromis finalement trouvés nuisent à la cohérence de l’action de l’État, c’est indiscutable.
Mais on ne pouvait s’attendre à ce que l’apprentissage de la démocratie parlementaire se fasse sans effort ni sans dégâts collatéraux.
Emissions de CO2 par les forêts
Le magazine en ligne The Conversation a publié un article expliquant pourquoi une forêt peut émettre plus de CO2 qu’elle n’en capture.
Les forêts sont généralement considérées comme des puits de carbone. Or, certaines émettent davantage de carbone qu’elles n’en captent. Les causes sont multiples. La principale consiste en une diminution globale de la croissance des arbres et une augmentation de leur mortalité, en lien avec les sécheresses plus longues et plus intenses.
En Europe, la quantité de carbone stockée a diminué de 12% entre 2000 et 2010, malgré l’extension des surfaces sylvestres.
Malfaiteurs associés
On ne peut que se réjouir de la libération de Nicolas Sarkozy de la prison de la Santé après 21 jours de détention. Elle démontre à l’opinion publique que l’incarcération n’est pas la seule peine qui vaille. En particulier, l’interdiction de rencontrer Gérald Darmanin, chouchou des chroniques d’étonnement, apparaît comme une sanction particulièrement lourde.
D’autres personnes condamnées pour association de malfaiteurs trouveront dans ce précédent un argument pour étayer leurs demandes d’aménagement de peine. La surpopulation carcérale pourrait s’en trouver atténuée.
Président à 92 ans
Le 12 octobre, Paul Biya a été réélu à l’âge de 92 ans président de la République du Cameroun pour un huitième mandat. Saluons la longévité de cet Hugues Aufray de la politique.
Son opposant, Issa Tchiroma Bakary, lui aussi sénior (78 ans) a dénoncé une fraude massive.