Avec mon coéquipier habituel, nous avons réalisé une randonnée cycliste de cinq jours et 360 kilomètres, avec pour point de départ et d’arrivée, la ville de Figeac.
Les étapes de ce périple étaient Aurillac, Chaudes-Aigues, Espalion et Decazeville. Il passait par quatre départements, le Lot, le Cantal, la Lozère et l’Aveyron, appartenant à deux régions, Occitanie et Auvergne Rhône-Alpes.
Le parcours est accidenté, des 225 mètres d’altitude de Figeac aux 1 340 mètres du col d’Aubrac. Les pentes sont parfois fortes, principalement sur les routes d’intérêt local qui passent volontiers d’une vallée à l’autre sans se soucier du confort du cycliste. L’assistance électrique est bienvenue. Je l’ai tellement utilisée entre Aurillac et Chaudes-Aigues que la batterie s’est trouvée épuisée à quelques kilomètres de l’arrivée. Par chance, la ville est blottie au fond d’une vallée, il suffisait de se laisser glisser en descente.
Une bonne surprise attend les cyclistes entre Maurs et Aurillac. La départementale 617 est labellisée véloroute. Sur 25 kilomètres, elle monte en pente douce, le long de la rivière Rance puis de ses affluents. À chaque kilomètre, une pancarte informe de l’altitude atteinte, de la distance à parcourir jusqu’au sommet et de la pente attendue jusqu’à la prochaine borne.
Sur le plateau de l’Aubrac, nous jouissons des grands espaces et d’un fort vent de face, qui nous ralentit mais aussi nous aide à mieux supporter la chaleur. Autre bonne surprise : la descente sur des dizaines de kilomètres de la vallée du Lot d’Espalion à la proximité de Decazeville.
Notre itinéraire cycliste passe par plusieurs étapes du chemin de Compostelle partant du Puy en Velay : Nasbinals, Aubrac, Espalion, Estaing, Figeac. La route qui mène de Nasbinals à Aubrac est longée par un chemin en terre creusé par des milliers de pèlerins. Nous les retrouvons dans l’abbatiale Saint Sauveur de Figeac, la chapelle Sainte Madeleine de Guirande, l’église Saint Fleuret à Estaing, ou encore à la majestueuse église Notre-Dame des Pauvres d’Aubrac.
Les paysages sont d’une grande variété, des forêts denses dans les vallons où serpentent des ruisseaux à l’immensité âpre des plateaux où paissent des bovins. On respire à pleins poumons un air chargé de fleurs et de foins. Les sites touristiques, à commencer par Figeac, sont jolis et animés. Par contraste, Decazeville, autrefois ville minière riche de son industrie, semble une ville fantôme. Je suis attristé par une boutique « Autour de bébé » en liquidation totale avant fermeture.
La région se prête bien à la bicyclette – surtout avec assistance électrique ! Il est préférable d’éviter les routes trop petites et d’utiliser celles marquées en jaune sur la carte Michelin : leur pente est plus faible, le revêtement meilleur et la circulation plutôt rare. Nous n’avons pu utiliser qu’une piste cyclable, dans la vallée du Lot avant Capdenac, mais plusieurs véloroutes serpentent dans des paysages magnifiques et assurent au cycliste une sécurité accrue.