Randonner à bicyclette à partir de Figeac sur les routes au sud du Massif Central procure des moments d’émotion. Voici quelques-uns de nos coups de cœur.
Figeac est une jolie ville sur les bords de la rivière Célé. C’est la ville natale de Jean-François Champollion (1790 – 1842), le déchiffreur des hiéroglyphes. Un magnifique musée est consacré à l’histoire des écritures. L’église Saint Sauveur contient de belles œuvres baroques, en particulier des décors en bois sculptés dans la chapelle de la Pitié, ancienne salle capitulaire de l’abbaye aujourd’hui détruite.
Estaing, au bord du Lot dans la région de l’Aubrac, comporte, elle aussi, une église remarquable, Saint Fleuret. Sur le parvis a été dressée la réplique d’une croix en pierre provenant du cimetière. Elle représente la crucifixion de Jésus, sa mise au tombeau et son Ascension.
À Espalion, nous avons réservé une chambre à l’Appart-hôtel du Vieux Palais. C’est une excellente surprise. La chambre est située au premier étage du Vieux Palais, construit en 1572 au bord du Lot. Ce bâtiment en pierre de taille a servi en particulier de Palais de Justice. De sa terrasse, on aperçoit la sculpture d’un scaphandrier près de la rivière. Sa présence semble insolite, Espalion se situant à 200 kilomètres de la mer. Ce sont pourtant deux ingénieurs d’Espalion, Benoît Rouquayrol et Auguste Denayrouze, qui ont inventé le premier scaphandre autonome moderne de l’histoire de la plongée. Initialement conçu pour secourir les travailleurs dans les mines de Decazeville en cas de « coup de grisou », il a ensuite été adaptée à la plongée. .
Chaudes-Aigues mérite son nom. L’eau de la source Par sort à 82° centigrades dans une fontaine au milieu du bourg.
La région est remarquable par sa gastronomie. À Nasbinals, la maison Bastide verse de l’Aligot, purée de pomme de terre enrichie de fromage fondu, comme on servirait le thé à la menthe au Maghreb. Sur les bords du Lot, le restaurant de Vieillevie propose une délicieuse truite de la Truyère sous une tonnelle ombragée par de la glycine. Un peu en aval, nous profitons d’une sieste à l’ombre au bord de la rivière. Un moment de sérénité et de bonheur.
