Société29 janvier 20101Effet Facebook ?

100124_150_amis.1264359995.jpg

 Le Sunday Times a publié le 24 janvier un article de Chris Gourlay annonçant la publication dans quelque temps d’une étude anthropologique sur l’effet Facebook : les réseaux de socialisation sur Internet multiplient-ils notre capacité à nous faire des amis ? Il semble que non. Voici la traduction d’une partie de cet article.

« Une étude a trouvé que nous pouvons être capables d’amasser 5000 amis sur Facebook mais que les cerveaux humains sont capables de gérer un maximum de seulement 150 amis.

Robin Dunbar, professeur d’anthropologie évolutive à l’Université d’Oxford, a conduit des recherches qui révèlent qu’alors que les sites de socialisation nous permettent d’entretenir plus de relations, le nombre d’amitiés significatives est resté le même que ce qu’il a été tout au long de l’histoire.

Dunbar a développé une théorie connue comme le « nombre de Dunbar » dans les années quatre vingt dix, qui prétendait que la taille de notre néocortex – la partie du cerveau utilisée pour la pensée consciente et le langage – limite la taille des cercles sociaux que nous pouvons gérer à environ 150 amis, quelle que soit notre sociabilité. On parle ici des relations dans lesquelles une personne sait comment chaque ami est relié à chacun des autres amis. Ce sont des personnes dont vous vous souciez et que vous contactez au moins une fois l’an.

Dunbar a déduit la limite de l’étude de groupements sociaux dans diverses sociétés – des villages néolithiques à des environnements modernes de bureaux. Dunbar est maintenant en train d’étudier les sites de socialisation pour voir si « l’effet Facebook »e a élargi la taille des groupements sociaux. Les résultats préliminaires suggèrent que ce n’est pas le cas. « La chose intéressante est que vous pouvez avoir 1500 amis mais que lorsque vous regardez réellement au trafic sur les sites, vous voyez que les personnes maintiennent le même cercle intérieur d’environ 150 personnes que l’on observe dans la vie réelle (…) Il y a toutefois une grande différence entre les sexes. Les filles sont bien meilleures à maintenir des relations entre elles simplement en se parlant l’une à l’autre. Les garçons ont besoin de faire quelque chose de physique ensemble ».

Appel à commentaires. Lecteurs de « transhumances », êtes vous actifs sur Facebook ? Si non, pourquoi ? Si vous êtes actifs, Facebook a-t-il élargi le cercle de vos « vrais » amis ?

(Photo et article peuvent être consultés sur http://technology.timesonline.co.uk/tol/news/tech_and_web/the_web/article6999879.ece)

One comment

  • Anonyme

    29 janvier 2010 at 14h41

    Utilisatrice de Facebook, je ne pense pas que l’outil élargisse le cercle de « vrais » amis. Les « vrais amis » sont ceux dont on prend des nouvelles et qu’on rencontre « physiquement ». A côté de ça, Facebook permet de retrouver des personnes perdues de vue et de satisfaire la curiosité du « que sont-ils devenus ».

    Reply

Leave a Reply to Anonyme Cancel Reply

Votre email ne sera pas publié.