Un petit-fils de trois ans nous accompagne dans notre visite au musée Picasso, dans le quartier du Marais à Paris.
En vérité, c’est nous qui le suivons alors qu’il trottine dans les immenses espaces de l’hôtel Salé où est installé le musée.
Le petit garçon passe de salle en salle et s’arrête devant les objets à hauteur d’enfant. Le voici devant des masques inspirés de l’art africain, devant une chaise en carton qui semble venue d’un autre monde, devant une céramique éclatante de couleurs.
Pour le tout jeune visiteur, les peintures de Picasso sont inaccessibles, accrochées bien trop haut. Bien que nous suivions ses pas, nous nous émerveillons à notre tour d’œuvres qui nous touchent. Je suis resté un moment devant « deux femmes courant sur la plage » (1921) dont la sensualité me ramène aux journées d’été au bord de l’Atlantique. Le portrait de Dora Maar (1937) est d’une profondeur psychologique saisissante.
Ce dimanche matin, un petit garçon s’est trouvé plongé dans un univers de beauté.

