Chronique d’étonnement n°85

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

Dans cet article de transhumances, je ne suis pas vraiment étonné par l’attitude du Rassemblement National après la condamnation de Marine Le Pen à la prison et à l’inéligibilité ; les cinquante ans d’écart qui me séparent, à quelques jours près, d’un jeune détenu me donnent à penser ; j’admire Cory Booker, qui a battu le record de durée d’un discours au Sénat américain dans un acte de résistance au trumpisme triomphant. Continuer la lecture de « Chronique d’étonnement n°85 »

Vermiglio ou la mariée des montagnes

Dans « Vermiglio ou la mariée des montagnes », la réalisatrice Maura Delpero fait revivre un village rural de montagne de la région de Trente en 1944-1945.

Ce village est Vermiglio, où est né son père. Le scénario est inspiré de l’histoire de sa famille. C’est une famille nombreuse. Le père, Cesare (Rommaso Ragno) est l’unique instituteur de l’école. La mère, Adele (Roberta Rovelli) met au monde un enfant chaque année. Certains meurent avant d’avoir grandi. Continuer la lecture de « Vermiglio ou la mariée des montagnes »

La tête du saint

Avec « la tête du saint » (a cabeça do santo, 2014), l’écrivaine brésilienne Socorro Acioli propose un réjouissant conte dont le héros involontaire n’est autre que Saint Antoine. Le livre a été traduit sous le titre Sainte Caboche par Régis de la Moreira (éditions Belleville, 2017). Les citations incluses dans cet article ont été traduites par l’auteur de « transhumances ».

Dans le nord-est brésilien, la ville de Candeia s’enorgueillissait de construire la plus grande statue de Saint Antoine du Brésil : 20 mètres de haut. Mais un défaut de construction – dû à l’ivrognerie du chef de chantier – fit choir la tête du saint, qui dévala la colline où le monument était érigé. Continuer la lecture de « La tête du saint »

Black dog

Une ville minière au milieu du désert de Gobi en Chine, abandonnée par ses habitants et colonisée par leurs chiens. Un homme revenant dans cette ville après avoir passé dix ans en prison pour meurtre. Un lévrier noir pourchassé comme porteur possible de la rage. Dans « Black dog », le réalisateur Hu Guan raconte une déréliction et une possible rédemption.

De son passé prospère, la ville de Chixia conserve des terrils au sommet desquels ont été aménagés des kiosques. Tout ce qui marquait sa prospérité a disparu. Le théâtre a été fermé. Le zoo n’accueille plus que quelques animaux. Des quartiers entiers sont démolis au bulldozer, leurs habitants les ont désertés. Continuer la lecture de « Black dog »