Nour, pourquoi n’ai-je rien vu venir ?

Dans « Nour, pourquoi n’ai-je rien vu venir ? » (Editions du Seuil, 2016), Rachid Benzine imagine un échange de courriers entre un père, islamologue dans une université d’un pays arabe, et sa fille Nour, partie faire le Djihad à Falloujah en Irak.

Nour et son père ont toujours vécu une tendre proximité : elle est enfant unique, et sa mère est décédée quand elle avait cinq ans. Pourtant, en 2014, âgée de vingt ans, elle s’envole pour l’Irak, s’installe à Falloujah, épouse un combattant de l’État islamique, s’enthousiasme pour les conquêtes fulgurantes du Califat malgré la disproportion des forces avec l’occident. Continuer la lecture de « Nour, pourquoi n’ai-je rien vu venir ? »

Ridicule

En hommage à Jean Rochefort, France 3 a récemment diffusé « Ridicule », film de Patrice Leconte (1996).

En 1780, le baron Grégoire Ponceludon de Malavoy (Charles Berling) monte à la cour du roi Louis XVI à Versailles pour solliciter des fonds pour un projet qui lui tient à cœur : l’assainissement des marais de la Dombes. Atteints par la malaria, les paysans ne dépassent pas la trentaine. Continuer la lecture de « Ridicule »

Le jeune Karl Marx

« Le jeune Karl Marx », film de Raoul Peck, retrace les années de jeunesse de Karl Marx, de son installation à Paris quand il avait 25 ans jusqu’à la publication du Manifeste Communiste avec Friedrich Engels cinq ans plus tard, en 1848.

Le film raconte la rencontre de Karl Marx (August Diehl) et de Friedrich Engels (Stefan Konarske). L’un et l’autre, sensibles à la brutalité d’un capitalisme qui ramène tout à l’argent et asservit des enfants au travail de nuit en usine, sont en révolte contre leur classe sociale. Karl a épousé Jenny (Vicky Krieps), une aristocrate de Trêves. Friedrich travaille à Manchester comme fondé de pouvoir de son père, propriétaire et directeur d’une usine textile. Continuer la lecture de « Le jeune Karl Marx »

L’enfer selon Charles Péguy

Dans « le mystère de la Charité de Jeanne d’Arc » (1910), Charles Péguy exprime l’horreur que lui inspire l’idée d’enfer et de damnation.

 J’ai eu envie de lire ce texte après avoir vu le film « Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc » de Bruno Dumont. Il s’agit d’un mystère lyrique qui, en 1425, met face à face Jeanne, bergère rongée de doutes, qui porte sa détresse « jusqu’au dernier fond de l’âme » et Madame Gervaise, une jeune femme de son village qui s’est faite religieuse au désespoir de ses parents. Continuer la lecture de « L’enfer selon Charles Péguy »