Madre

Dans son dernier film, Madre, Rodrigo Sorogoyen explore la psychologie d’une femme détruite par la disparition de son enfant.

 Le film commence par un long plan-séquence pathétique dans lequel Elena (Marta Nieto) parle au téléphone avec son fils Iván, 6 ans. Celui-ci a été laissé seul sur une plage, probablement en France, par son père. Un homme s’approche. L’enfant terrorisé tente de se cacher. La communication s’interrompt. Continuer la lecture de « Madre »

La maison du docteur Edwardes

Arte TV a récemment diffusé « La maison du Docteur Edwardes », film réalisé en 1945 par Alfred Hitchcock dont le fil directeur est la psychanalyse.

 Le Dr Constance Petersen (Ingrid Bergman) est psychanalyste dans la Clinique Green Manors. Sa vie est bouleversée lorsque qu’arrive un nouveau directeur, le Dr Edwardes (Gregory Peck). Entre eux, c’est le coup de foudre. Et cet homme dont elle tombe raide amoureuse n’est pas le Dr Edwardes. Continuer la lecture de « La maison du docteur Edwardes »

Le rire et la mort de Dieu

Dans « Le rire et la mort de Dieu, de la complicité de Dieu et du Diable » (Bayard, 2020), Bernard Sarrazin évoque son itinéraire de chrétien areligieux à travers le prisme de la relation souvent conflictuelle entre le rire et la religion.

 Bernard Sarrazin plaide pour un christianisme areligieux ou d’un athéisme chrétien consistant à vivre, comme le proposait Dietrich Bonhoeffer, « devant Dieu, mais sans Dieu. » Un christianisme « débarrassé du concept usé de Dieu, celui « des philosophes et des savants » dit Pascal, c’est-à-dire le Dieu d’un christianisme hellénisé, pour ne garder que la foi dans le « Dieu vivant », le « Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob », le Dieu de l’Alliance ». Une foi moderne qui assume aussi le doute. Continuer la lecture de « Le rire et la mort de Dieu »

Hikikomoris : les reclus volontaires ?

Dans le cadre de la série « le monde en face », France 5 a récemment diffusé un documentaire de Michaëlle Gasnet : « Hikikomori, les reclus volontaires ? »

 Le mot « hikikomori » est japonais. Il désigne des personnes qui se retirent de la société, se confinant chez eux. Le phénomène est analysé au Japon depuis plus de trente ans. La pression familiale et sociale pour la réussite est telle qu’un grand nombre de jeunes se réfugient dans leur bulle. Coupés du monde et de ses agressions, dans cette clôture ils trouvent d’abord du réconfort. Puis elle agit comme une drogue et les mine de l’intérieur. Continuer la lecture de « Hikikomoris : les reclus volontaires ? »