Evaluer des systèmes judiciaires européens

La CEPEJ (Commission européenne pour l’efficacité de la justice), une structure du Conseil de l’Europe, a publié en septembre 2024 le rapport d’évaluation des systèmes judiciaires européens, qu’elle réalise tous les deux ans.

La CEPEJ est composée d’experts des 46 membres du Conseil de l’Europe. « Elle propose des mesures et outils concrets pour améliorer l’efficacité et la qualité du service public de la justice au bénéfice de ses usagers », lit-on sur son site Internet. Le rapport publié l’an dernier est fondé sur les chiffres de 2022. Continuer la lecture de « Evaluer des systèmes judiciaires européens »

Chronique d’étonnement n°92

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

Dans cet article de transhumances, je m’émerveille des pyramides humaines qui font florès en Catalogne ; alors que nous nous souvenons des bombes larguées il y a quatre-vingts ans sur Hiroshima et Nagasaki, je m’étonne que l’on parle si peu du risque de guerre nucléaire ; beaucoup moins sérieusement, je m’interroge sur un nœud papillon mystérieusement apparu dans un sac à main. Continuer la lecture de « Chronique d’étonnement n°92 »

Chroniques d’un chat

Dans “forse non sono dio”, traduit en français par Géraldine Platz et Suzanne Estran sous le titre « Et si je n’étais pas dieu ? Chroniques d’un chat » (Gander Books 2024), l’écrivaine et amoureuse des chats Stefania Gander donne la parole à un chat qui raconte sa vie quotidienne auprès des « bipèdes ». Les citations incluses dans cet article ont été traduites par l’auteur de « transhumances ».

Tout petit, raconte le chat, j’ai été enlevé de ma mère par des bipèdes aux intentions troubles : veulent-ils me manger ? Tirer de moi une rançon ? Peu à peu, pourtant, ces doutes s’estompent, l’affection prend la place de la crainte, les bipèdes deviennent « papa et maman ». Continuer la lecture de « Chroniques d’un chat »

Olhos d’Água

Dans “Olhos d’Água”, recueil de nouvelles publié en 2014, l’écrivaine brésilienne Conceição Evaristo plonge le lecteur dans le quotidien d’habitants de favelas, pour la plupart des femmes noires, comme elle-même. Le livre a été traduit en français par Izabella Borges sous le titre « ses yeux d’eau » et publié en 2020 par les Éditions des Femmes. Les citations incluses dans cet article ont été traduites par l’auteur de « transhumances ».

Dans le premier des quinze contes du recueil, l’autrice cherche à se souvenir de la couleur des yeux de sa mère. La faim rôde dans le quartier. Sa mère invente un jeu pour que les enfants oublient la faim. « Parfois, en fin d’après-midi, avant que la nuit ne prenne le dessus sur le temps, elle s’asseyait sur le seuil de la porte et, ensemble, nous contemplions l’art des nuages dans le ciel. » Avec les nuages venait parfois la pluie tropicale, mouillant la pluie se mêlant aux larmes. Les yeux de la mère avaient la couleur de l’eau. Continuer la lecture de « Olhos d’Água »