Arco, film d’animation d’Ugo Bienvenu, a obtenu le Cristal du long métrage au Festival d’Annecy. Ce prix récompense une œuvre poétique, esthétiquement merveilleuse et profondément optimiste.
En 2075, la vie sur terre est compliquée. Iris, 10 ans, et son petit-frère Peter, un bébé, sont les seuls humains dans leur grande maison. Leurs parents, absents pour cause professionnelle, communiquent avec eux par leur hologramme. La vie quotidienne – de la cuisine à la lessive et au jardinage – est prise en charge par Micky, un robot. Dans les environs de la maison, un incendie fait rage.
Intriguée par un ruban d’arc-en-ciel qui se déroule dans le ciel, Iris s’aventure dans la forêt voisine. Elle y découvre un enfant enveloppé d’une cape de couleur arc-en-ciel. Elle le ramène à la maison. Le garçon s’appelle Arco. Lorsqu’il révèle qu’il vient d’un autre siècle, il provoque un bug dans le programme du robot Micky.
Une relation de tendre amitié se noue entre Micky et Iris, qui admire chez son nouvel ami sa capacité à parler le langage des oiseaux. C’est que, sur la terre envahie par les eaux qu’habite Arco dans un futur indéterminé, les hommes ont survécu en construisant des plateformes sur lesquelles ils cultivent toutes sortes de plantes et vivent en bonne intelligence avec les animaux.
Comment Arco pourrait-il rentrer chez lui, alors qu’il a perdu le talisman lui permettant d’effectuer le vol de retour ? Iris, dont une séparation fendrait le cœur, le laisserait-il partir ? Comment serait-il reçu par ses parents, qui lui avaient pourtant formellement interdit d’entreprendre ce vol vers le passé ?
Je dois à trois petits enfants de 6 et 8 ans d’avoir vu ce film superbe, alors qu’il ne figurait pas sur ma liste de priorité. Les plus jeunes n’ont pas pu suivre l’intrigue, qui se situe à trois niveaux temporels : le nôtre, à nous spectateurs ; le temps d’Iris, distant d’un demi -siècle du nôtre dans le futur, mais qui pour Arco est autant du passé que l’époque des dinosaures ; et le temps d’Arco, dans un lointain avenir non daté.
« Arco » fait partie d’une liste de cinq films présélectionnés pour représenter la France aux Oscars. C’est mérité.