Arte TV a récemment diffusé « Ari », téléfilm de Léonor Séraille qui met en scène le burn-out d’un jeune enseignant, son errance dans une ville devenue grise et son long retour à la sérénité.
Ari vivait chez son père. Au sortir de l’hôpital, celui-ci le met brutalement à la porte : c’est un échec de trop, celui qui fait déborder la coupe. Ari se retrouve à la rue. Il cherche l’hospitalité chez des copains. Une amie va encore plus mal que lui. Un ami s’est rangé : « tu as pris un virage serré, lui dit Ari. Tu parles maintenant comme un vieux con… »
La note de présentation du téléfilm par Arte TV dit qu’avec « son grand corps longiligne et noueux, (Andranic Manet se trouve) au croisement d’un écorché de la Renaissance et du Grand Duduche de Cabu. De ruptures en retrouvailles, de confrontations en réconciliations, ce nouvel intranquille porte sur ses frêles épaules l’obsession sans cesse renouvelée de la cinéaste, à savoir observer le combat inégal, mais pas perdu d’avance, entre les rêveurs et une société pétrie de normes et d’injonctions. Avec ses grands yeux posés sur le monde et ses jambes de géant l’empêchant de voler, le comédien fait cheminer ce motif avec grâce vers une douceur nouvelle, un apaisement possible. »
C’est de nouveau l’enfance qui lui permettra de reprendre pied. Il découvre que, deux ans auparavant, Aurore, sa copine d’alors, avait donné naissance à une petite fille, yeux bleus, cheveux fins, comme lui-même. La paternité ouvre un chemin vers l’avenir.
