La tête haute

« La tête haute », film d’Emmanuelle Bercot, vient d’être présenté en ouverture du Festival de Cannes. Il raconte le naufrage et la rédemption d’un enfant délinquant.

C’est à six ans que Malony (Rod Paradot) se trouve pour la première fois dans le bureau du juge pour enfants Florence Blaque (Catherine Deneuve). Sa mère Séverine (Sara Forestier), épuisée, dépassée, à bout de nerfs, l’abandonne là. Il sera placé dans des familles d’accueil. Continuer la lecture de « La tête haute »

Taxi Téhéran

« Taxi Téhéran », film réalisé par un metteur en scène interdit de tourner dans son pays et empêché de la quitter, film au budget dérisoire de 32.000€, a reçu l’Ours d’Or au Festival de Berlin.

 Jafar Pahani a été interdit de pratiquer son métier de metteur en scène en 2010 pour vingt ans. « Taxi Téhéran » est son troisième film clandestin. Ne pouvant filmer ni en studio ni dans la rue, il s’est imaginé en chauffeur de taxi et a installé trois micro-caméras dans sa voiture. Continuer la lecture de « Taxi Téhéran »

Les égarés

Arte TV a récemment diffusé « Les égarés », film d’André Téchiné (2003) dont le contexte est la débâcle de juin 1940.

 Odile (Emmanuelle Béart), jeune institutrice dont le mari est mort au front, fuit Paris en voiture avec ses deux enfants Philippe (Grégoire Leprince Ringuet) et Cathy, âgés d’environ treize et dix ans. Ils progressent lentement vers le sud, pris dans la nasse d’une colonne hétéroclite de réfugiés juchés sur des charrettes ou marchant à pied. Des avions allemands attaquent. Leur voiture est détruite. Ils se trouvent sans eau, sans nourriture, sans vêtements chauds. Continuer la lecture de « Les égarés »

Le jour se lève

Arte TV a récemment diffusé « le jour se lève », film de Marcel Carné (1939) avec, dans le rôle principal, Jean Gabin.

 On est heureusement surpris par la qualité de la copie. Le film a été entièrement restauré et numérisé, et le son comme l’image répondent aux standards d’aujourd’hui. S’agissant de films anciens, les voix nasillardes et les plans flous sont parfois rédhibitoires. C’est confortablement qu’on regarde « le jour se lève ». Certes, le spectateur ressent le décalage de trois quarts de siècle : les acteurs ne joueraient plus de la même manière, les décors sentiraient moins le carton-plâtre, l’esthétique serait différente. Mais ce qu’il éprouve d’abord, c’est la sensation d’entrer dans le monde créé par Marcel Carné et son dialoguiste, Jacques Prévert, tendre, étouffant et poétique. Continuer la lecture de « Le jour se lève »