Hippocrate

« Hippocrate », film de Thomas Lilti, évoque les premiers pas d’un jeune interne à l’hôpital.

 Benjamin (Vincent Lacoste), 23 ans, entre comme interne dans le service d’hôpital dirigé par son père, le professeur Barois (Jacques Gamblin). Il est confronté à deux crises majeures. L’un de ses patients décède d’un infarctus, alors qu’il a négligé de pratiquer un électroencéphalogramme. L’une de ses patientes, une vieille dame en fin de vie est envoyée en réanimation alors qu’elle-même et sa famille avaient expressément demandé qu’on ne le fasse pas. Continuer la lecture de « Hippocrate »

Polisse

Arte TV a récemment diffusé “Polisse”, film realisé par Maïwenn en 2011, dont le cadre est la brigade de protection des mineurs.

 La réalisatrice elle-même joue le rôle de Mélissa, une jeune photographe chargée d’un reportage sur la vie de la brigade. Comme Mélissa, le spectateur se trouve dans la situation excitante et perverse du voyeur. Et chaque jour apporte son lot d’horreurs à voir : des enfants violés par leur père ou leur professeur de sport, une mère immigrée qui vit à la rue et veut abandonner son jeune fils, des enfants roumains contraints à gagner leur vie comme pickpockets, une jeune femme qui met au monde un bébé mort-né… Continuer la lecture de « Polisse »

Une nouvelle amie

Le dernier film de François Ozon touche à des réalités humaines sensibles : le deuil, l’amitié, l’identité sexuelle.

Le décès de Laura laisse son époux, David (Romain Duris), seul avec sa petite fille encore bébé. Elle laisse son amie d’enfance Claire (Anaïs Demoustier) inconsolable, malgré la présence affectueuse de son mari Gilles (Raphaël Personnaz). Continuer la lecture de « Une nouvelle amie »

Marie Heurtin

Avec “Marie Heurtin », Jean-Pierre Améris a réalisé un beau film, émouvant et vrai, irradié par la présence d’Isabelle Carré.

 Le film est inspiré d’une histoire vraie qui s’est déroulée autour de 1900 dans un pensionnat religieux accueillant des filles sourdes et muettes. Lorsque Marie Heurtin (Ariana Rivoire), une sauvageonne d’une quinzaine d’années, est amenée dans l’institution, la réaction de la mère supérieure est de refuser de l’accueillir : l’institution est capable d’enseigner le langage des signes à des enfants capables de les lire. Marie est aussi aveugle, ce qui rend caduque la pédagogie. Elle est aussi complètement asociale, ce qui semble vouer toute approche à l’échec. Continuer la lecture de « Marie Heurtin »