Sugar Man

Sugar Man, documentaire du Suédois Malik Bendjelloul, réussit l’exploit d’être encore à l’affiche à Bordeaux près de six mois après sa sortie nationale.

 Il arrive que le bouche à oreille fasse des miracles dans le marché du cinéma. C’est ce qui se produit pour ce film beau, émouvant et profondément moral. Continuer la lecture de « Sugar Man »

Mariage à l’anglaise

« Mariage à l’anglaise », film de Dan Mazer, offre un réjouissant feu d’artifice d’humour britannique.

 Le titre en anglais, « I give it a year », je leur donne un an, résume l’intrigue du film : Nat (Rose Byrne) et Josh (Rafe Spall) se marient quelques semaines après avoir eu le coup de foudre. Mais la cérémonie ne se passe pas comme prévu : le prêtre est pris d’une quinte de toux et d’une extinction de voix au moment de donner la bénédiction ; et au banquet, le témoin du marié prononce un discours digne de Hara-kiri qui sème la consternation parmi les familles bien-pensantes. Les amis de Nat et de Josh se murmurent entre eux qu’ils ne donnent pas un an à ce couple avant qu’il se sépare. Continuer la lecture de « Mariage à l’anglaise »

Hannah Arendt

« Hannah Arendt », film de Magarethe Van Trotta, évoque le courage d’une femme qui ne cède rien sur ses idées. Il réussit aussi le tour de force de mettre à l’écran la formation d’une pensée.

 A l’occasion du cinquantenaire du procès d’Eichmann à Jérusalem, « transhumances » avait évoqué le livre de la philosophe juive allemande Hannah Arendt, exilée aux Etats-Unis : « Eichmann à Jérusalem, ou la banalité du mal ». Continuer la lecture de « Hannah Arendt »

La belle endormie

La Belle endormie (La bella addormentata), film de Marco Bellochio, nous plonge au cœur d’une controverse qui a profondément divisé les Italiens à la fin 2008 et au début 2009 : à la demande du père d’Eluana Engaro, dans le coma depuis 17 ans, un tribunal avait autorisé  l’interruption de son alimentation artificielle.

 Le Président du Conseil Silvio Berlusconi avait utilisé cette situation pour souder autour de lui l’opinion catholique. Au nom du respect absolu de la vie, il avait déposé en urgence un projet de loi obligeant à maintenir l’assistance mécanique à la vie de personnes comateuses, ce qui aurait obligé à rebrancher les appareils maintenant en vie Eluana. Le film se déroule début février 2009, six semaines après qu’Eluana eut été débranchée : elle est transférée à l’hôpital d’Udine pour y mourir ; à Rome, les Députés sont réunis pour voter le projet de loi de Berlusconi. Continuer la lecture de « La belle endormie »