Anora

Dans Anora, Palme d’or au Festival de Cannes 2024, le réalisateur Sean Baker raconte l’illusion de pouvoir dépasser les barrières de classe, et la douloureuse désillusion.

Ani (Mikey Madison) exerce le métier de strip-teaseuse dans une boîte de Brooklyn. La première partie du film la montre au travail : on excite les clients, on les approche, on les amène dans une cabine privée. La technique du travelling met en évidence une caractéristique de métier de travailleuse du sexe : le travail à la chaîne. Continuer la lecture de « Anora »

Niki

Pour son premier film en tant que réalisatrice, Céline Sallette a choisi pour sujet la douloureuse émergence comme artiste de Niki de Saint Phalle entre 1952 et 1961.

Lorsqu’elle arrive des États-Unis à Paris en 1952, Niki (Charlotte Le Bon) a tout pour être heureuse : un mari poète, Harry Matthews (John Robinson), qu’elle aime et dont elle est aimée ; une ravissante petite fille ; un métier de mannequin qui rend hommage à sa beauté. Continuer la lecture de « Niki »

Une architecture d’espoir

Une architecture d’espoir (An architecture of hope, Scribe, 2024), livre d’Yvonne Jewkes, est sous-titré : réimaginer la prison, restaurer une maison, me reconstruire (reimagining the prison, restoring a house, rebuilding myself). Il n’a pas encore été traduit en français.

C’est un passionnant récit entremêlé que nous propose l’autrice. Elle nous parle de son métier de criminologue et de son intérêt pour l’architecture carcérale ; de sa passion pour la propre maison à Cheltenham, dans les Cotswolds, construite en 1816 dans le style géorgien ; enfin, de sa rupture, juste avant le confinement, avec l’homme qui avait partagé sa vie pendant un quart de siècle. Continuer la lecture de « Une architecture d’espoir »