Si c’est un homme

Dans « si c’est un homme » (1947, 1958 et 1976), Primo Levi raconte son expérience de « Haftling », prisonnier – esclave au camp de Monowitz, l’un des « Lager » dépendant d’Auschwitz.

 Initialement tiré à 2.500 exemplaires en 1947, le livre n’a connu le succès, et un succès planétaire, qu’avec sa réédition en 1958 par Einaudi. Levi fut ensuite sollicité par une multitude d’écoles pour donner son témoignage. Il synthétisa les questions les plus fréquemment posées et ses réponses dans un appendice en 1976. Continuer la lecture de « Si c’est un homme »

Un homme, ça ne pleure pas

« Un homme, ça ne pleure pas », de la toute jeune romancière Faiza Guène (née en 1985) est un livre drôle et émouvant qui évoque avec justesse le destin d’une famille d’immigrés algériens à Nice.

 Mourad Chennoun est le narrateur. Il est né en France de parents algériens. Son père, cordonnier, ne sait ni lire ni écrire mais accroche des stylos à bille à la poche de sa chemise. C’est un homme digne, dont un article de foi est que « un homme, ça ne pleure pas », et un autre que « on ne repart jamais de zéro, même les arabes bien que ce soient eux qui l’aient inventé, le zéro ». Continuer la lecture de « Un homme, ça ne pleure pas »

Voyage au bout de la nuit

L’envie de lire « voyage au bout de la nuit » (Folio Gallimard) m’est venue par un professeur de littérature qui comparait l’approche de New York par Joseph Kessel et par Céline.

 J’avais toujours été réticent à pénétrer dans ce livre de 1932, considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de la littérature française. J’étais convaincu, et je le reste en partie, que l’histoire a un sens. Le nihilisme de Céline me rebutait. Continuer la lecture de « Voyage au bout de la nuit »

Le Trône Vide

« Il Trono Vuoto » (le Trône Vide) est le premier roman de Roberto Andò et la source de son film « Viva la Libertà ».

 Lorsque le Secrétaire du principal parti d’opposition, lassé de l’insignifiance de la vie politique et écœuré par des sondages désastreux, disparait sans laisser de trace, les apparatchiks ont l’idée de le remplacer par son frère jumeau. Celui-ci, fraîchement sorti de l’hôpital psychiatrique, cite dans ses discours Goethe et Brecht, apporte un souffle nouveau, fait rebondir les sondages et remplace son jumeau jusque dans le lit de sa femme. Continuer la lecture de « Le Trône Vide »