Cinema Paradiso

France 5 a récemment diffusé Cinema Paradiso, film de Giuseppe Tornatore (1988) avec Philippe Noiret dans le rôle principal.

Dans les années suivant la seconde guerre mondiale, dans un village de Sicile, le Cinéma Paradiso est le lieu de la vie sociale sous la houlette du curé, qui avant chaque projection fait couper les scènes qu’il juge trop osées à son goût. On y vient en famille ou avec des copains, on mange, on boit, on fume, on commente, on siffle, on hurle de rire ou de terreur, on se masturbe, on vole des baisers, on dort en ronflant, on réveille les dormeurs en sursaut… Accessoirement, on regarde des westerns, des films d’horreur, des histoires d’amour. L’écran du Cinema Paradiso ouvre sur les stars d’Hollywood, de Paris et de Cinecitta, bref, sur le paradis. Continuer la lecture de « Cinema Paradiso »

Umberto Eco, derrière les portes

Arte TV a rendu récemment hommage à Umberto Eco, décédé le 19 février dernier. Au cours d’une soirée spéciale ont été diffusés successivement le film « le nom de la rose » de Jean-Jacques Annaud et un documentaire tourné en 2012 dans lequel l’écrivain, alors âgé de 80 ans, évoquait sa vie et ses passions.

Intitulé « Umberto Eco, derrière les portes », le documentaire de Teri Weln Damisch fut tourné dans la maison d’Umberto Eco près de Rimini : un ancien couvent jésuite aux 40 pièces et 40 portes. Continuer la lecture de « Umberto Eco, derrière les portes »

Mia Madre

Dans « Mia Madre », Nanni Moretti met en scène une femme en proie au doute.

Nanni Moretti eut l’idée de ce film à la mort de sa propre mère. Son caractère autobiographique se manifeste dans le fait que les deux personnages principaux portent les prénoms des acteurs, Margherita (Buy) et Giovanni (Nanni Moretti lui-même). Mais Moretti brouille les pistes : c’est Margherita qui endosse le rôle du metteur en scène, tandis que lui-même joue le rôle d’un homme gentil et blasé qui se retire du monde. Continuer la lecture de « Mia Madre »

Sangue del mio sangue

Le dernier film de Marco Bellochio, Sangue del mio sangue (sang de mon sang), est déroutant : il juxtapose deux histoires, l’une de 2015, l’autre de 1640, et parle du sang qui coule dans les veines de l’Italie de génération en génération.

Le petit village de Bobbio, en Émilie – Romagne, est depuis des années le théâtre d’un phénomène étrange. La nuit se promène, tel un vampire, un aristocrate que l’on croyait disparu depuis huit ans. La tentative d’escroquerie d’un faux agent du fisc va accélérer l’histoire. Il prétend vendre, au nom du gouvernement qui a besoin d’argent, l’ancienne prison à un milliardaire russe. La prison a une vieille histoire : elle était autrefois un couvent. Aujourd’hui, elle sert de refuge clandestin au Dracula local. Continuer la lecture de « Sangue del mio sangue »