Fatberg

Dans The Guardian du 8 août, Richard Sugg met en perspective historique la découverte dans un tunnel d’évacuation des eaux usées de Kingston, une banlieue de Londres, d’un « iceberg » de 15 tonnes de graisse et de détritus qui menaçait de faire déborder les égouts de la capitale de Grande Bretagne. A d’autres époques, « Fatberg » (mot valise constitué de « Fat », gras, et « Iceberg ») aurait été considéré comme une opportunité à saisir.

 « Un « Fatberg » colossal de serpillères, de produits sanitaires, et de gras alimentaire bouchant un égout de Kingston a failli faire gicler les eaux usées dans les rues et les maisons de Londres à la fin juillet, écrit Richard Sugg. Ressemblant à une sorte de monstre de film de série B, cette abomination de 15 tonnes nous rappelle qu’il est de plus en plus difficile de garder sous terre les déchets. Continuer la lecture de « Fatberg »

On va s’aimer, on va danser, c’est la vie

Par une belle soirée d’août, sur le podium dressé sur la Place du Pôle de Maubuisson, le disc-jockey fait danser des centaines de vacanciers.

 La tonalité est donnée par le tube de l’été 2012, « on va s’aimer, on va danser, c’est la vie », de Khaled. C’est une explosion de bonheur partagé, chanté en deux langues, le français et l’arabe. Les vacanciers viennent de toute la France, d’Allemagne, de Grande Bretagne, d’Italie, mais il n’y a plus ce soir de frontières. Le rythme, la mélodie, les instruments, les voix habitent les corps et les mettent en mouvement, bras dressés vers le ciel comme un défi ou une prière. Oui, la musique réalise ce prodige : ce soir, on va s’aimer, on va danser, c’est la vie ! Continuer la lecture de « On va s’aimer, on va danser, c’est la vie »

News from nowhere

Dans « News from nowhere » (Nouvelles de nulle part), publié en 1890, le poète, décorateur, imprimeur et militant socialiste William Morris explique sa vision de la société anglaise devenue socialiste au début du vingt et unième siècle.

 A l’issue d’une réunion mouvementée de la Ligue Socialiste à Londres, l’auteur revient chez lui dans un wagon du chemin de fer souterrain, « un bain de vapeur d’humanité pressée et insatisfaite ». Il se couche et, dans son sommeil, se prend à rêver. Il se trouve dans un endroit déconcertant : il reconnait bien la Tamise, mais tout a changé. Les gens apparaissent joyeux et en bonne santé. Leur environnement est constitué de jardins et de bâtiments harmonieux. Ils sont habillés de vêtements simples mais confortables. Le dix-neuvième siècle, avec ses usines immenses et insensées et ses salles de pari encore plus insensées est bien loin. L’auteur se trouve projeté dans un monde nouveau dans lequel il se trouve nu, privé de son cadre habituel de pensée et d’action. Continuer la lecture de « News from nowhere »