En Toscane : sous le signe de la Croix

L’art de la Toscane dans sa période magnifique, du treizième au quinzième siècle est religieux. La Croix y occupe une place centrale.

 Les théologiens chrétiens parlent du scandale de la croix. Une immersion de quelques jours dans les églises et les musées de Toscane leur donne raison. Une religion peut-elle prendre pour symbole un instrument de torture ? Cela semble inimaginable. C’est pourtant ce qu’a osé faire le christianisme en choisissant pour emblème l’instrument d’un supplice particulièrement cruel. Continuer la lecture de « En Toscane : sous le signe de la Croix »

Immortelle randonnée

Dans « Immortelle randonnée, Compostelle malgré moi », Jean-Christophe Rufin raconte son pèlerinage, qu’il considère comme plus bouddhiste que chrétien.

 L’auteur considère son expérience de pèlerin comme « une initiation qui pénètre dans l’esprit par le corps (…) Pour le dire d’une formule qui n’est plaisante qu’en apparence, en partant pour Saint Jacques, je ne cherchais rien et je l’ai trouvé. » Continuer la lecture de « Immortelle randonnée »

Qu’est-ce que l’amour ?

Qu’est-ce que l’amour ? Est-il un feu auquel se brûler vif, ou au contraire prend-il patience ? La lecture, lors d’une bénédiction nuptiale, de la célèbre épître de Saint Paul aux Corinthiens, m’a plongé dans un abîme de perplexité.

 Citons quelques versets de la lettre de Paul. « J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien. L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais. » Continuer la lecture de « Qu’est-ce que l’amour ? »

Kairouan

Kairouan est la quatrième ville sainte de l’Islam après La Mecque, Médine et Jérusalem. Elle fut au neuvième siècle la capitale de l’empire aghlabide. Aujourd’hui, elle enchante le visiteur.

 Lorsque nous visitons Kairouan (القيروان), la ville est presque vide de touristes. Le début juin n’est certes pas de haute saison. Mais on s’attendrait à ce que des groupes de retraités profitent d’un climat déjà chaud et des bijoux architecturaux que recèle cette ville. Ce n’est pas le cas. Les touristes, échaudés par la révolution du 14 janvier 2011 et l’élection d’un parlement majoritairement islamiste, ne sont pas encore revenus. Et lorsqu’ils reviennent, ils s’abstiennent de visiter une cité aussi fièrement religieuse. Continuer la lecture de « Kairouan »