France 5 a diffusé le 18 juin un remarquable documentaire de la BBC, « Amish, une vie secrète » qui nous plonge au cœur d’une famille Amish et, peut-être, d’un schisme en train de naître au sein de cette religion.
Primé aux BAFTA en Grande Bretagne l’an dernier, « Amish, une vie secrète » a été produit par la BBC, écrit par Sean Mackensie et réalisé par Lynn Alleway. Continuer la lecture de « Amish, vie secrète »
L’Abbatiale Saint Pierre de Moissac, entre Montauban et Agen, présente des merveilles de l’art roman.
Le portail sud de l’Abbatiale présente un remarquable tympan, inspiré de la vision du retour du Christ selon l’Apocalypse de Saint Jean. Le christ en majesté est entouré des symboles des quatre évangélistes (l’homme de Matthieu, le taureau de Luc, le lion de Marc et l’aigle de Jean) et des vingt-quatre vieillards. Continuer la lecture de « L’Abbatiale Saint Pierre de Moissac »
Nous avons eu l’opportunité de visiter la Cathédrale Saint-André de Bordeaux, guidés par une bénévole de l’association « Ars et Fides ».
« Ars et Fides » est une association qui entend présenter l’art (Ars) dans le contexte de foi (Fides) d’un monument religieux spécifique. Ses bénévoles cherchent à exprimer « l’âme » d’un monument, le mouvement spirituel qui a pris la forme d’œuvres d’art grâce à des techniques architecturales, sculpturales ou picturales.
Notre guide est une femme du troisième âge qui, mue par son enthousiasme et une énergie peu commune, nous maintient en haleine malgré la froide humidité de la Cathédrale pendant deux bonnes heures. Elle nous explique l’histoire de l’édifice, dont on reconnait le soubassement roman datant du 11ième siècle et les modifications dans le style gothique au cours des trois siècles suivants. Continuer la lecture de « La Cathédrale Saint André de Bordeaux »
Reconstitution de la Passion du Christ à Chimayo, Nouveau Mexique. Photo « The Guardian »
Dans The Guardian du 29 mars, jour de la célébration par les Chrétiens du Vendredi Saint, l’écrivaine britannique Roz Kaveney expliquait sa position d’agnostique.
« Comme beaucoup de non-croyants, je me rappelle la foi, et pas seulement le Vendredi Saint. Je me souviens de l’agréable marmonnement de la liturgie, l’odeur de talc ou la transpiration alcoolisée de la personne agenouillée à côté de moi, le poids que l’absolution retirait et le goût crayeux de rédemption sur ma langue. Je me rappelle du délice hébété des méditations sur l’éternité – jusqu’à ce qu’un jour il devint plus simple et plus clair de ne pas croire en des choses parce qu’elles étaient impossibles, mais d’accepter simplement qu’elles étaient de l’embrouille intellectuelle. Ce n’étaient pas seulement mes propres luttes avec la sexualité et mon identité de femme – c’était la souffrance que je voyais les dogmes religieux infliger partout. La foi était en train de briser mon cœur, mais la foi se brisa d’abord. »
Les contradictions entre les convictions éthiques des croyants et leurs comportements ne suffisent pas à disqualifier la foi, pas plus que les horreurs perpétrées par le fanatisme religieux. Pour Roz Kaveney, la difficulté réside dans le concept même de texte révélé. Qu’un texte écrit à un moment historique et dans un contexte social déterminés, dans un langage souvent poétique avec une claire intention poétique, puisse être la déclaration infaillible de l’esprit d’un dieu éternel représente un saut de foi trop grand pour beaucoup de gens.
L’auteur appelle à une position modeste. Il faut accepter l’incertitude : nous ne disposons pas, et ne disposerons jamais, d’un langage adéquat pour parler de la transcendance. Il nous faut vivre généreusement avec les autres et créer du beau comme si des choses meilleures étaient vraies. C’est ce qu’on appelle agnosticisme.