Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.
Dans cet article de transhumances, je m’émerveille des pyramides humaines qui font florès en Catalogne ; alors que nous nous souvenons des bombes larguées il y a quatre-vingts ans sur Hiroshima et Nagasaki, je m’étonne que l’on parle si peu du risque de guerre nucléaire ; beaucoup moins sérieusement, je m’interroge sur un nœud papillon mystérieusement apparu dans un sac à main.
Castells
En cette période estivale, les villes de Catalogne rivalisent dans la réalisation de « castells » (châteaux), ces pyramides humaines de huit ou dix étages réalisées dans un grand concours de foule.
Étant moi-même sujet au vertige, j’admire l’intrépidité des grimpeurs, d’abord des hommes solides, puis des jeunes femmes, et enfin, tout au sommet, des enfants agiles et casqués.
J’admire aussi l’ingénierie : la base solidement construite de dizaines de costauds, les ceintures de flanelle qui servent d’appui aux grimpeurs, la symétrie des mouvements pour ne pas déséquilibrer l’ensemble.
J’aime l’harmonie du vêtement : le pantalon blanc, le gilet aux couleurs de la commune.
Hiroshima Nagasaki
Le 6 et le 9 août 2025 ont marqué le quatre-vingtième anniversaire des bombes qui ont détruit les villes de Hiroshima et de Nagasaki. Dans une « grande traversée » intitulée « Journal de la bombe », France Culture a rappelé l’historique du « projet Manhattan » destiné à doter les États-Unis de l’arme atomique, sa mise en œuvre et ses lendemains.
« À eux seuls, lit-on dans le dossier de présentation de la série, neuf pays ont la capacité d’anéantir la planète en une fraction de seconde (…) « Les 12 000 ogives recensées de nos jours représenteraient plus de 135 000 bombes d’Hiroshima. »
Le péril atomique a constitué la grande terreur des années 1950 et 1960. Comme l’effet dissuasif de la bombe a en effet évité son utilisation et empêché jusqu’à aujourd’hui une troisième guerre mondiale, l’opinion publique s’est anesthésiée.
Or, découvre-t-on dans la cinquième émission du « Journal de la bombe », la probabilité d’une guerre nucléaire est élevée. Il est maintenant possible de faire un usage tactique de la bombe en cherchant à détruire avec une haute précision l’arsenal de l’adversaire. Commander le feu nucléaire ne relève donc plus d’un gigantesque poker. Et les décideurs sont loin d’être des passionnés du droit international : Kim Jong-Un, Netanyahu, Trump, Xi Jinping…
Il est temps de faire de nouveau de la bombe un sujet de débat politique.
Nœud papillon
Brigitte trouve dans son sac à main un nœud papillon noir, de ceux qu’on porte avec un smoking. Quand, en quelles circonstances cet objet insolite a-t-il été introduit ? Qui l’a glissé dans le sac ? Était-ce par inadvertance, ou le geste est-il le fruit d’une intention ? Est-il porteur d’un message ? Dans ce cas, quel message ?
Le nœud papillon noir est au cœur d’une obscure énigme.