L’exposition “Hockney 25” présentée par la Fondation Louis Vuitton jusqu’au 31 août 2025 est véritablement exceptionnelle et procure un vif plaisir aux visiteurs, y compris ceux dénués de culture historique.
Nous avions visité une exposition d’œuvre de David Hockney à la Royal Academy of Arts de Londres en 2012. Né en 1937 à Bradford dans le nord de l’Angleterre, il a vécu et exercé son art dans son pays, mais aussi à Los Angeles et plus récemment en Normandie.
Nous avions été frappés, comme aujourd’hui, par le large spectre de ses talents. Hockney est un portraitiste extraordinaire, capable de donner vie à des personnages ordinaires, tels que les femmes de chambre d’un hôtel où il séjourne. Il est capable d’évoquer l’absence et le mouvement, comme dans sa célèbre toile « a bigger splash », dans laquelle le plongeur est invisible à l’observateur. C’est enfin un observateur affuté de la nature, capable de rendre visible l’alternance des saisons sur un paysage.
Les paysages d’Hockney, souvent réalisés d’abord sur i-pad, frappent par leur ambivalence. Ils semblent réalistes. En réalité, ils sont tirés vers l’abstrait. La vue de Beuvron en Auge, village près de Caen, a appelé mon attention. On y reconnait certains bâtiments, mais l’aspect du village, sorte d’arène ouverte sur le monde, résulte d’une interprétation personnelle de l’artiste.