Art13 novembre 20230Kiwanga habille le CAPC

Pour célébrer son cinquantième anniversaire, le Musée d’art contemporain de Bordeaux, CAPC, a fait appel à l’artiste canadienne et française Kapwani Kiwanga.

 Le CAPC occupe les entrepôts Lainé, construits en 1824 pour entreposer des denrées du commerce colonial. Son architecture s’inspire des caravansérails du Moyen-Orient. Le bâtiment est en pierre de Bordeaux. Une vaste nef est bordée de galeries portées par des arcs en plein ceintre.

 Kapwani Kiwanga a choisi d’habiller la nef d’une trentaine de rideaux de cordes de couleur indigo. Ils évoquent la vocation maritime de Bordeaux, et plus spécifiquement de ce lieu : c’est l’eau de la Garonne et, au bout de la Gironde, de l’océan, qui s’écoule symboliquement.

Kapwani Kiwanga, « Retenue » au CAPC

Sandra Patron, commissaire de cette exposition intitulée « retenue », s’exprime ainsi : « l’eau, l’indigo et la corde en coton, ces matériaux qui nous racontent de manière elliptique l’histoire de la ville de Bordeaux et de ce lieu emblématique qu’est l’entrepôt Lainé, composent un paysage qui fait le lien entre architecture et nature. La vibration que provoque l’intensité de la couleur indigo, alliée au bruit de l’eau perceptible lors de la déambulation du public, propose au visiteur un temps de pause propice à la réflexion et à la contemplation. »

 Le centre d’architecture Arc en Rêve, occupe un étage du CAPC. Il propose jusqu’au 24 mars 2024 une exposition intitulée joliment « je cours vers toi pour lacer tes chaussures ». Elle présente des photographies d’Éric Tabuchi et Nelly Monnier. Les artistes sont partis en France à la recherche de formes architecturales humbles et surprenantes : stations-service à l’abandon, châteaux d’eau, masures génialement bricolées…

 Le visiteur du CAPC, tout étourdi de l’installation de Kapwani Kiwanga, entre dans un autre univers poétique né « des formes, souvent modestes, qui surgissent dans les environnements ruraux ou périurbains. »

Photographie d’Eric Tabuchi et Nelly Monnier, dans le cadre de l’exposition « je cours vers toi pour lacer tes souliers.

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