CinémaJusticeTélévision17 juin 20240Parents à perpétuité

France 2 a récemment diffusé « Parents à perpétuité », téléfilm réalisé par Safy Nebbou en s’inspirant du récit éponyme de Sophie et Dominique Moulinas (Flammarion, 2016).

 Laurence et Éric Boissinot (Natacha Lindiger et Éric Caravaca) mènent une vie tranquille avec leurs trois enfants dans une banlieue résidentielle de Dunkerque. Lorsque Guillaume (Jules Houplain) est gardé à vue puis incarcéré dans un établissement pour mineurs pour avoir violé une camarade de classe, c’est une catastrophe pour leur fils, pour ses deux jeunes sœurs et pour eux-mêmes.

 Éric et Laurence n’ont qu’une idée en tête : faire échapper Guillaume à la mécanique désocialisante de la prison. À force d’obstination, Éric trouve une pension à Tours qui accepte de donner au garçon une seconde chance. L’expert psychiatre rédige un rapport favorable. Le juge d’application des peines autorise la libération de Guillaume et son intégration au pensionnat dans l’attente de son procès.

Laurence est préoccupée. Le pensionnat de Tours est mixte, sa fille aînée la supplie de ne pas donner à Guillaume l’opportunité de récidiver. Par ailleurs, le rapport de l’expert psychiatre décrit le garçon comme addict à la cocaïne et aux jeux vidéo, ce qu’il n’a jamais été. L’expert se serait-il trompé sur la dangerosité de Guillaume ?

 Le placement de Guillaume à Tours s’avère problématique : résultats scolaires en berne, introduction au pensionnat de bouteilles de bière. Éric obtient pourtant une dernière chance pour son fils, et le pire se produit : le viol d’une camarade, son assassinat à coups de couteau, la crémation du corps pour le faire disparaître.

 Au procès en assises, Guillaume est accusé de deux viols et d’un meurtre. Ses parents et leur avocate, Maître Guedj (Naïdra Ayadi), plaident l’abolition du discernement. Depuis son second crime, le garçon a en effet été diagnostiqué schizophrène. Pour eux, il serait bien plus efficacement soigné en hôpital psychiatrique qu’en prison. Le tropisme carcéral est plus fort : la Cour d’assise le condamne, en première instance et en appel, à la réclusion criminelle à perpétuité.

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