L’heure des prédateurs


Dans « l’heure des prédateurs », Giuliano Da Empoli lance un cri d’alarme : la montée en puissance des géants de la tech, à la conquête d’un pouvoir sans limite, menace l’existence même de nos démocraties.

L’archétype des prédateurs est César Borgia qui, invitant ses ennemis à un dîner de réconciliation le 31 décembre 1502, les fit arrêter au milieu du banquet, puis assassiner. Il s’est en quelque sorte réincarné dans le prince Mohammed Ben Salman, dit MBS, qui invita en 2017 le gratin de la noblesse saoudienne à un « Davos du Désert », où ils furent arrêtés, torturés, contraints de renoncer à leur fortune et à leur rang. Continuer la lecture de « L’heure des prédateurs »

Mesure d’impact

Un « sommet de la mesure d’impact » a été organisé le 16 mai au Palais d’Iéna à Paris, siège du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE). Il était organisé par le CESE ; Impact Tank, organisation qui promeut « l’innovation sociale par la preuve » ; et le Groupe SOS, spécialisé dans l’entrepreneuriat social.

Cet événement a rassemblé 6 000 participants, dans une soixantaine de débats ou d’ateliers, avec 500 intervenants. Les personnes présentes appartenaient à des associations ou à des entreprises préoccupées par les effets sociaux et environnementaux de leur activité, ou bien au monde académique. Continuer la lecture de « Mesure d’impact »

Justice restaurative : la réparation

France 2 a récemment diffusé , dans sa série Infrarouge, « La réparation », documentaire d’Isabelle Vayron et Chloé Henry-Biabaud. Son sujet : un programme de justice restaurative réalisé entre détenus et victimes à la prison de Joux la Ville, dans l’Yonne.

Pendant une année, les cinéastes ont suivi la préparation puis la mise en place de rencontres entre trois hommes et une femme incarcérés pour assassinat ou tentative d’assassinat sur leur conjoint et trois femmes victimes de crimes similaires. Continuer la lecture de « Justice restaurative : la réparation »

Une étrange défaite

Dans « Une étrange défaite, sur le consentement à l’écrasement de Gaza » (La Découverte 2024), Didier Fassin livre un texte vibrant d’indignation, appuyé sur des faits historiques et des chiffres.

Il s’indigne de l’accusation d’antisémitisme ou d’apologie du terrorisme proférée « quand on demandait l’arrêt du massacre des civils, simplement parce qu’on ne tue pas des innocents, quand on appelait à la fin du siège total, simplement parce qu’on n’affame pas des êtres humains, quand on condamnait la dévastation des hôpitaux, simplement parce qu’on ne prive pas les malades et les blessés de soins médicaux, quand on critiquait la destruction des écoles et des monuments, simplement parce qu’on n’enlève pas à un peuple sa culture et son histoire ». Continuer la lecture de « Une étrange défaite »