L’approche du mal

Dans « L’approche du mal » (2019), livre écrit avec Mathieu Livoreil, l’expert psychologue Jean-Luc Ployé raconte son métier auprès des auteurs et des victimes de crimes et de délits.

En trente-cinq ans de carrière, Jean-Luc Ployé a réalisé 13 000 expertises, moitié de mis en cause, moitié de victimes. « J’ai voyagé à l’intérieur d’eux-mêmes, doucement, écrit-il. J’ai bu leurs histoires et leurs sentiments. Certains voyages m’ont mené vers des horizons obscurs. » Continuer la lecture de « L’approche du mal »

Les sortants

Dans « Les sortants, comment la France prépare la sortie des détenus radicalisés ? » (Les Arènes, 2020), la journaliste Véronique Brocard décrit la manière dont l’Administration pénitentiaire prend en charge les personnes détenues pour terrorisme islamiste.

 L’ouvrage de Véronique Brocard constitue un modèle de journalisme : proximité du terrain, souci de documentation et de vérification des faits, équilibre entre distance et empathie. On y trouvera des informations de première main, par exemple les grilles d’évaluation utilisées par l’administration pénitentiaire pour discerner si une personne détenue radicalisée peut basculer dans la violence. Continuer la lecture de « Les sortants »

A Cherbourg, la Cité de la mer

Installé dans l’ancienne gare maritime de Cherbourg, la Cité de la mer mérite la visite.

 Du temps des paquebots transatlantiques, la gare maritime de Cherbourg fonctionnait comme un aéroport international aujourd’hui. L’immense salle des bagages est particulièrement émouvante. Des films projetés sur les murs évoquent les migrants qui, venus de toute l’Europe, confluaient ici pour s’inventer une nouvelle vie dans le nouveau monde. Continuer la lecture de « A Cherbourg, la Cité de la mer »

Le temps des passions tristes

Dans « le temps des passions tristes » (Seuil, 2019), le sociologue François Dubet explique comment la perception individuelle des inégalités sociales s’est peu à peu substituée à la conscience de classe.

 Les passions tristes sont le ressentiment, le sentiment d’abandon, la frustration, la colère, la honte, la résignation. Et par-dessus-tout, « le sentiment de mépris, l’impression d’être invisible ». L’occupation par les gilets-jaunes des ronds-points et l’adoption par eux d’un uniforme destiné à rendre visible un piéton dans la circulation automobile illustre cette revendication de visibilité, de reconnaissance et finalement de respect. Continuer la lecture de « Le temps des passions tristes »