Le temps des passions tristes

Dans « le temps des passions tristes » (Seuil, 2019), le sociologue François Dubet explique comment la perception individuelle des inégalités sociales s’est peu à peu substituée à la conscience de classe.

 Les passions tristes sont le ressentiment, le sentiment d’abandon, la frustration, la colère, la honte, la résignation. Et par-dessus-tout, « le sentiment de mépris, l’impression d’être invisible ». L’occupation par les gilets-jaunes des ronds-points et l’adoption par eux d’un uniforme destiné à rendre visible un piéton dans la circulation automobile illustre cette revendication de visibilité, de reconnaissance et finalement de respect. Continuer la lecture de « Le temps des passions tristes »

Paris brûle-t-il ?

Arte TV a récemment diffusé le film « Paris brûle-t-il » de René Clément (1966), superproduction qui raconte la libération de Paris en août 1944, d’après le livre de Larry Collins et Dominique Lapierre.

 D’une durée de 2h¾, ce film parvient à associer la grande histoire, celle des stratégies et des batailles, les cas de conscience de responsables amenés à gérer une crise majeure et la vie de petites gens prises dans le tourbillon de l’histoire. Continuer la lecture de « Paris brûle-t-il ? »

Réduire la population carcérale : une occasion historique

Des dizaines d’organisations impliquées dans les prisons et plusieurs centaines de personnalités ont adressé au Président de la République une lettre ouverte lui demandant de profiter de l’occasion historique ouverte par la crise sanitaire pour réduire la population carcérale et développer les peines alternatives à la détention.

« Monsieur le Président, pour la première fois depuis près de vingt ans, il y a en France moins de prisonniers que de places de prison. Conséquence d’une crise sanitaire sans précédent, ce qui était hier impossible est devenu réalité : en deux mois, le nombre de personnes détenues a été réduit de plus de 13 500. Continuer la lecture de « Réduire la population carcérale : une occasion historique »

Confiance en 2020

 

« Transhumances » souhaite à ses lecteurs et lectrices une heureuse année 2020.

N’ayons pas peur du monde qui vient. Ne cherchons pas vainement à nous en retirer, à nous accrocher à un passé idéalisé qui n’a jamais existé et n’existera jamais.

Ne fuyons pas le regard de ceux que broie la machine à discriminer et qui vivent dans l’angoisse du lendemain. Apprenons à bâtir la confiance.

Au seuil d’une nouvelle décennie, avançons sereinement. Sur cette photo prise à Saint Pierre de La Réunion, des enfants jouent à l’ombre d’un arbre qui tient sa puissance de ses multiples racines. Que l’année 2020 soit à l’image de ces enfants et de cet arbre !