Sous les Jupes des Filles

« Sous les jupes des filles », comédie d’Audrey Dana, rassemble onze actrices qui incarnent, chacune, un style de femme d’aujourd’hui.

 À la manière de Claude Lelouch, la réalisatrice nous présente d’abord une vision fragmentée de ses personnages : Lili (Isabelle Adjani) est terrorisée par la ménopause et le risque sanitaire que la pilule fait courir à sa fille adolescente ; Rose (Vanessa Paradis) est une femme d’affaires impitoyable qui se découvre sans ami(e)s ; Isis (Géraldine Nakache) croule sous le poids de ses quatre bruyants enfants et rêve d’une vie à elle ; Marie (Alice Taglioni) est une lesbienne assumée brûlante de désir sexuel ; Fanny conduit des autobus et rêve de scènes de sexe étincelantes que son mari est bien incapable de lui offrir ; Agathe (Laetitia Casta) est une avocate complexée et romantique ; Adeline (Alice Belaïdi) témoigne au procès d’assise dans lequel sa mère est accusée d’avoir assassiné son père. Inès (Marina Hands) rend la vie impossible à son mari infidèle et à sa maîtresse Sophie (Audrey Fleurot)… Continuer la lecture de « Sous les Jupes des Filles »

L’apprenti gigolo

« L’apprenti gigolo », film de John Turturo, est une agréable comédie située dans le milieu juif orthodoxe de New York.

 Qui mieux que Woody Allen pouvait incarner un libraire d’un quartier juif de New York contraint de fermer boutique et d’imaginer, pour ses vieux jours, de nouvelles sources de revenus ? Voici donc Woody dans le rôle de Murray, qui n’aura de cesse de convaincre son ami Fioravante (John Turturo lui-même) de se prostituer auprès de femmes riches, prélevant au passage une commission de 40%. Continuer la lecture de « L’apprenti gigolo »

Viva la Libertà !

Dans « Viva la Libertà », Roberto Andò nous offre une mémorable comédie burlesque sur la politique italienne avec, dans les deux rôles principaux, Toni Servillo.

 Enrico Oliveri (Toni Servillo) est le dirigeant du principal parti d’opposition italien. A quelques semaines des élections, sa cote de popularité et celle de son parti sont au plus bas. Comme personne et comme organisation, ils n’accrochent plus avec la population. Ecœuré, il disparait et trouve refuge à Paris chez Danielle (Valeria Bruni Tedeschi), une femme qu’il a fréquentée il y a 25 ans. Continuer la lecture de « Viva la Libertà ! »

Le Roman du Piano

« Le Roman du Piano du dix-neuvième au vingtième siècle » de Dieter Hildebrandt (1985, traduit de l’allemand par Brigitte Hébert, Babel Actes Sud 2003) m’a passionné, juste un an après que j’ai commencé à pratiquer le clavier.

 Le livre a un héros : le pianoforte, inventé au début du dix-huitième siècle. Des acteurs : les compositeurs et interprètes qui, de Beethoven à Schubert à Rubinstein et Horowitz en ont tiré des œuvres sublimes ; les facteurs, qui n’ont cessé de perfectionner l’instrument ; et la société elle-même qui, de Berlin, Vienne ou Paris jusqu’à New-York, la Nouvelle Orléans ou Tokyo q généré de nouveaux goûts musicaux, des rythmes inouïs, des tonalités inattendues. Continuer la lecture de « Le Roman du Piano »