« Saint Jacques… La Mecque », film de Coline Serreau (2005), est une réjouissante comédie sur un thème à la mode : le pèlerinage.
Clara (Muriel Robin), Pierre (Artus de Penguern) et Claude (Jean-Pierre Darroussin) sont une fratrie on ne peut plus hétérogène. Entre la professeure de lycée laïque murée dans son intransigeance, le cadre supérieur stressé convaincu de sa supériorité et le chômeur professionnel qui vit pour le sexe et l’alcool, c’est peu dire que le courant ne passe pas : ils en viennent facilement aux mains. Pour les réconcilier, leur mère a eu, avant de mourir, une idée diabolique : conditionner l’héritage à la participation, ensemble, au pèlerinage du Puy en Velay à Saint Jacques de Compostelle, sous la conduite d’un guide professionnel, Guy (Pascal Légitimus). Continuer la lecture de « Saint Jacques… La Mecque »
En ce jour de Noël, « transhumances » propose à ses lecteurs une photo d’Ammar Awad pour Reuters, reprise par le quotidien britannique The Guardian. Un garçon palestinien habillé en Père Noël porte un drapeau palestinien face à des soldats israéliens pendant une manifestation contre le mur de séparation israélien dans le village de al-Masara, près de Bethléem.
La promesse de paix et de justice inhérente à la naissance de Jésus dans une crèche à Bethléem reste largement inaccomplie. Quelles que soient nos croyances religieuses, ou notre incroyance, nous la tenons entre nos mains.
La chaine Arte a diffusé récemment un film allemand de Leo Khasin, Kaddish pour un ami.
Alexander Zamskoy (Ryszard Ronczewski) est un octogénaire juif d’origine russe. Il vit seul dans un appartement HLM de la banlieue de Berlin. Les services sociaux menacent de le placer en maison de retraite en raison de l’insalubrité de son logement. Continuer la lecture de « Kaddish pour un ami »
Fado à Torres Vedras. Source : site Internet de la ville.
La ville de Villenave d’Ornon, dans la banlieue de Bordeaux, fête les vingt ans de son jumelage avec Torres Vedras, au nord-ouest de Lisbonne.
Pour marquer l’évènement, des chanteurs et guitaristes de Fado de Torres Vedras avaient fait le déplacement à Villenave d’Ornon. Une soirée avait été organisée au « Cube », une salle polyvalente installée au cœur d’un complexe sportif. Le tour de chant fut d’une qualité remarquable.
Des tables circulaires avaient été installées sur le parterre. A l’entracte, du vin, des charcuteries et des pâtisseries furent servis. Une bonne partie de l’assistance était de la nombreuse communauté portugaise à Bordeaux, malgré la concurrence déloyale du match de football Bordeaux – Benfica au stade et à la télévision ! Nous fîmes connaissance d’Alonso et de sa famille. Il est charcutier traiteur sur les marchés de la région, et est présent pendant l’été sur le marché du mercredi à Maubuisson. Nous nous sommes promis de nous y retrouver en juillet août.
Les jumelages ont parfois mauvaise presse aujourd’hui. On les considère comme une relique de l’après-guerre, quand la réconciliation des peuples européens était cruciale. On y voit un cadre protocolaire propre à flatter les notables mais sans réel intérêt pour la population. On voudrait qu’ils soient davantage centrés sur la coopération économique.
Le jumelage de Villenave d’Ornon et de Torres Vedras est une réalité vivante et populaire. Il est possible qu’il doive sa vitalité à la présence en Gironde d’une communauté portugaise vibrante et attachée à ses racines. Comme toute forme sociale, le jumelage n’existe et ne se développe que par l’action d’hommes et de femmes qui s’y investissent.
La soirée au Cube m’a rendu présents par la pensée mes anciens collègues de Lisbonne, António, Luciana, Luís, Pedro, Raúl… et l’aventure humaine que nous avons vécue ensemble de 2003 à 2007.
Une rue de Torres Vedras. source : site Internet de la ville.