À Montjean sur Loire, souvenir d’industrie

Le village de Montjean sur Loire, 3000 habitants, occupe un site paisible et idyllique au bord du fleuve, entre Angers et Nantes.

C’est un village où il fait bon flâner. Des sculptures embellissent la promenade. Un gîte remarquable, le Fief des Cordeliers, permet de passer un weekend en famille ou de célébrer des mariages. Rien ne semble plus éloigné de la culture industrielle que ce lieu paisible. Continuer la lecture de « À Montjean sur Loire, souvenir d’industrie »

Et je danse, aussi

C’est un livre étrange et captivant qu’ont écrit à deux voix, par courriel et en improvisation, Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat : « et je danse, aussi » (2015, disponible en livre de poche).

Les auteurs se sont glissés dans la peau de deux personnages. Pierre-Marie Sotto est un romancier à succès, lauréat du prix Goncourt. Il reçoit un jour une grande enveloppe qu’il prend pour un manuscrit avec, au verso, un nom, Adeline Parmelan et une adresse mail. Continuer la lecture de « Et je danse, aussi »

Bleus horizons

Dans « Bleus horizons » (Folio, 2014), Jérôme Garcin évoque la mémoire du poète Jean de la Ville de Mirmont à travers la vie d’un compagnon fictif du poète, mort sur le Chemin des Dames en novembre 1914.

 « Transhumances » a récemment rendu compte des deux textes laissés par de Mirmont : un recueil de poème, « l’horizon chimérique » et un roman, « les dimanches de Jean Dézert ». Le beau roman de Jérôme Garcin rend hommage à celui qui, s’il n’avait été fauché par un obus à l’âge de 27 ans, aurait pu être le Rimbaud de sa génération. Continuer la lecture de « Bleus horizons »

Le marchand de passés

« L’imposteur » de Javier Cercas raconte l’histoire véridique d’Enric Marco, qui s’était fabriqué un passé de résistant et de déporté. Dans « le marchand de passés », écrit en portugais en 2005, le romancier angolais José Eduardo Agualusa raconte celle d’un bouquiniste de Luanda qui vend à ses clients un passé glorieux qu’ils pourront transmettre à leurs enfants (Éditions Métailié, 2010 pour la traduction française).

« La mémoire est un paysage contemplé d’un train en mouvement ». Il y a des choses qui se passent sous nos yeux, nous savons qu’elles ont réelles mais elles sont loin, nous ne pouvons pas les toucher. Certaines sont déjà si loin, et le train avance si vite, que nous n’avons pas la certitude qu’elles se sont réellement passées. Continuer la lecture de « Le marchand de passés »