La promesse de l’aube

« La promesse de l’aube », film d’Éric Barbier avec Charlotte Gainsbourg et Pierre Niney dans les rôles principaux, adapte à l’écran le livre que Romain Gary (1914 – 1980) écrivit sur sa relation avec sa mère.

Au départ était la mère, Nina Kacew, Russe de Lituanie (Charlotte Gainsbourg). Abandonnée par son mari, elle s’exile avec son fils Roman dans une petite ville polonaise. Elle a une revanche à prendre sur une existence médiocre. Elle s’invente comme styliste et n’hésite pas à embaucher un comédien (Didier Bourdon) pour simuler la présence d’un grand couturier français à l’inauguration de son atelier. Continuer la lecture de « La promesse de l’aube »

Nour, pourquoi n’ai-je rien vu venir ?

Dans « Nour, pourquoi n’ai-je rien vu venir ? » (Editions du Seuil, 2016), Rachid Benzine imagine un échange de courriers entre un père, islamologue dans une université d’un pays arabe, et sa fille Nour, partie faire le Djihad à Falloujah en Irak.

Nour et son père ont toujours vécu une tendre proximité : elle est enfant unique, et sa mère est décédée quand elle avait cinq ans. Pourtant, en 2014, âgée de vingt ans, elle s’envole pour l’Irak, s’installe à Falloujah, épouse un combattant de l’État islamique, s’enthousiasme pour les conquêtes fulgurantes du Califat malgré la disproportion des forces avec l’occident. Continuer la lecture de « Nour, pourquoi n’ai-je rien vu venir ? »

Le Magicien des Mensonges

Dans « The Wizard of Lies » (le Magicien des Mensonges), Barry Levinson raconte la chute en 2008 de Bernard Madoff, condamné à 150 ans de prison pour une faillite frauduleuse de 55 milliards de dollars.

Le 11 décembre 2008, Bernie Madoff (Robert de Niro) convoque ses fils Mark (Alessandro Nivola) et Andie (Nathan Darrow) pour leur avouer qu’il n’a pas investi un cent des milliards de dollars que lui ont confiés des investisseurs. Continuer la lecture de « Le Magicien des Mensonges »

Knock

Dans « Knock », film de Lorraine Levy, Omar Sy donne de Knock l’image d’un médecin avide et roublard, mais fondamentalement bon.

Le Knock de Guy Lefranc (1951) était proche de celui de la pièce de Jules Romains (1923). Louis Jouvet incarnait un médecin escroc instillant la terreur dans le village de Saint-Maurice. Le jeu de l’acteur était glaçant et fascinant. Le personnage qu’il incarnait avait pour objectif l’imposition du règne de la médecine dans l’intimité de chaque famille. Il était obsédé aussi bien par le pouvoir terrifiant qu’il exerçait que par les sommes faramineuses qu’il pompait des paysans de Saint Maurice. Continuer la lecture de « Knock »