Le Trône Vide

« Il Trono Vuoto » (le Trône Vide) est le premier roman de Roberto Andò et la source de son film « Viva la Libertà ».

 Lorsque le Secrétaire du principal parti d’opposition, lassé de l’insignifiance de la vie politique et écœuré par des sondages désastreux, disparait sans laisser de trace, les apparatchiks ont l’idée de le remplacer par son frère jumeau. Celui-ci, fraîchement sorti de l’hôpital psychiatrique, cite dans ses discours Goethe et Brecht, apporte un souffle nouveau, fait rebondir les sondages et remplace son jumeau jusque dans le lit de sa femme. Continuer la lecture de « Le Trône Vide »

Tonnerre

Le premier long-métrage de Guillaume Brac, « Tonnerre » raconte une histoire d’amour, de trahison et de pardon passionnée, dans une petite ville de Bourgogne.

 Tonnerre est une petite ville près d’Auxerre, tassée ou lovée dans un vallon entouré de collines. La part sombre d’elle-même, ce sont les souterrains occupés aujourd’hui par des boîtes de nuit et qui furent autrefois cachots et chapelles de messes noires. C’est aussi un lac sombre du Morvan, environné de forêts saisies par la neige. La part lumineuse, ce sont des routes à flancs de coteaux où Claude (Bernard Menez) pédale dans un décor beau et paisible. Continuer la lecture de « Tonnerre »

Le Loup de Wall Street

« Le Loup de Wall Street », film de Martin Scorcese avec Leonardo di Caprio dans le rôle principal, donne à voir un monde ravagé par le lucre et la prédation.

 Tout jeune courtier de bourse, Jordan Belfort (Leonardo de Caprio) est invité à déjeuner par son patron Mark Hanna (Matthew McConaughey). Celui-ci lui explique les règles de vie de Wall Street. La finance ne crée pas de richesse : que la bourse monte ou baisse, ce qui importe c’est de transvaser l’argent du portefeuille des clients dans le sien propre. On ne tient dans ce milieu que si on marche à la cocaïne et si l’on se masturbe trois fois par jour. Continuer la lecture de « Le Loup de Wall Street »

Le colonel Chabert

Le roman de Javier Marías, Los Enamoramientos, m’a donné envie de lire « le colonel Chabert », écrit par Balzac en 1832 et publié sous sa forme définitive en 1844.

 Un thème récurrent de l’œuvre de Javier Marías est l’attitude des vivants à l’égard des morts, entre deuil, remords et oubli. Il est fasciné par le personnage du colonel Chabert, donné pour mort après une charge héroïque à la bataille d’Eylau en 1807, miraculeusement rescapé et revenu à Paris dix ans plus tard pour récupérer sa femme et sa fortune. Chabert interroge Rosine, sa femme, remariée en son absence, devenue Comtesse Ferraud et mère de deux enfants : « Les morts ont donc bien tort de revenir ? » Continuer la lecture de « Le colonel Chabert »