Les Anges Noirs

Dans le roman Les Anges Noirs (1936), François Mauriac met aux prises un criminel endurci au bout du rouleau et un jeune prêtre haï de ses paroissiens mais « confiant jusqu’à la folie ».

 Gabriel Gardère a une cinquantaine d’années. Il porte le prénom d’un archange, mais son patronyme évoque un gredin, un homme dégradé ; Gabriel est un ange noir de péché. Alain Forcas est deux fois plus jeune que Gabriel. C’est le curé de Liogeats. Il a accueilli au presbytère sa sœur, qui menait à Paris une vie de débauche : les paroissiens sont convaincus qu’il entretient une prostituée. Ils l’ostracisent et le persécutent. L’abbé Forcas est un mystique, qui vit dans sa chair le mystère de la passion du Christ. C’est un ange noir, pour la soutane qu’il porte et aussi pour l’obscurité de ce qui l’environne. Continuer la lecture de « Les Anges Noirs »

Cinq ans de crise financière

Les journaux ont largement évoqué le cinquième anniversaire de la faillite de Lehman Brothers, le 15 septembre 2008, qui plaça le système financier mondial au bord de la rupture. La crise financière est-elle derrière nous ?

 La réponse est négative : nous sommes encore dans la crise financière. Les banques centrales continuent à injecter des milliards de dollars dans le système bancaire et à prêter aux banques à des taux proches de zéro, qui ne reflètent pas le rendement attendu des investissements dans l’économie réelle. Le malade, l’économie mondiale, vit toujours sous une dose massive de tranquillisants. Est-il sur la voie de la convalescence ? Continuer la lecture de « Cinq ans de crise financière »

Illusion d’optique

Le procès de l’ancien dirigeant chinois Bo Xilai vient de se tenir. Une photo montre à la barre un homme de petite taille entre deux gardiens. C’est une illusion d’optique fabriquée par la propagande.

 En réalité, Bo Xilai mesure 1m86. Pour donner l’image d’un homme petit face à la Justice en majesté, on lui a affecté deux policiers d’une taille peu commune. Continuer la lecture de « Illusion d’optique »

Aux Etats-Unis, la guerre aux chômeurs est déclarée

Dans The New York Times du 1er juillet, Paul Krugman invite ses lecteurs à prendre conscience de la guerre impitoyable qui se livre actuellement aux Etats-Unis contre les chômeurs.

 « Transhumances » s’est fait l’écho à plusieurs reprises de la montée, dans les pays développés des deux côtés de l’Atlantique, d’un courant de pensée qui estime que les chômeurs se sont mis dans leur situation par leur propre faute, en raison de leur paresse. Pour réduire le chômage, il faudrait diminuer les incitations à l’oisiveté que constituent les allocations. Paul Krugman cite Paul Ryan, le président (Républicain) du Comité du Budget de la Chambre des Représentants : les programmes sociaux  « transforment le filet de sécurité en un hamac qui endort doucement les ayants-droit et les mène à une vie de dépendance et de complaisance ». Continuer la lecture de « Aux Etats-Unis, la guerre aux chômeurs est déclarée »